La conférence du Centre d’Information Culturelle de mercredi était consacrée au peintre Albert Abou, qui a vécu de longues années à Crestet, ou une rue lui rend hommage. Le conférencier n’était autre que son fils, Antoine Abou, président de l’Université pour Tous de Vaison-la-Romaine, sociologue, maitre de conférences honoraire, passionné d’art, mais aussi artiste comme musicologue et photographe.

Si la proximité entre le conférencier et son sujet pouvait faire craindre un parti pris, tel n’a pas été le cas, et le public nombreux a pu découvrir, en même temps que l’histoire et la vie d’une famille d’artiste, où l’art a toujours eu sa place, celle d’un peintre dans le Paris de l’après-guerre qui, par son talent et son travail reconnus, a accumulé les titres et les décorations, œuvrant tout au long de sa vie comme trésorier ou président de plusieurs associations d’artistes. Il a assuré jusqu’à sa disparition la présidence de l’association des Paysagistes français.

Il a bien sûr surtout été question de son œuvre, considérable, atteignant parfois des cotes élevées, maintenant éparpillée, et dont quelques tableaux figurent dans des musées publics. Il excellait surtout dans les portraits et les paysages, et était le « peintre du paisible et de la sérénité ».

C’est avec une émotion bien visible qu’Antoine Abou a clôturé cette conférence qui a fait découvrir au public vaisonnais un peintre local discret au talent certain.

Prochaine conférence du Centre d’Information Culturelle : « Montaigne, un penseur pour notre temps ? », par Emji Giletti-Abou, philosophe, docteur en anthropologie.
3 avril 2024 à 18 h à l’Espace culturel. Entrée libre.