Au milieu des domus, péristyles, impluvium et autres vestiges, c’est à une visite sensorielle tournée vers les jardins romains que s’est livrée la guide Gabrielle Wirst.

En effet, s’il ne reste aucun vestige apparent de ces jardins, on sait par les sources écrites (Caton l’ancien et Pline le jeune), par les sources archéologiques de Pompéi et par les sources picturales des fresques de la villa Livia que les Romains avaient un culte pour la nature domestiquée : vergers, potagers, culture de plantes aromatiques, bassins agrémentés de nasses à poissons. Tout était bon pour apporter luxe, calme et volupté à leur habitat.

Les palynologues — archéologues spécialisés dans les pollens — et les carpologues — archéologues spécialisés dans les graines — ont ainsi pu mettre en évidence les essences cultivées à l’époque.

La guide a mis à contribution les sens des visiteurs, en faisant retrouver les fragrances d’une dizaine de fleurs cultivées et utilisées par les Romains pour la fabrication de parfum : lavande, chèvrefeuille, fleurs d’oranger, iris, rose, violette, jasmin… Hermès et Chanel n’ont rien inventé !

Ces visites apportent un témoignage supplémentaire de l’extrême sophistication de la civilisation romaine.

Prochain rendez-vous pour les Journées européennes de l’archéologie, les 14 et 15 juin sur les sites antiques avec accès gratuit pour tous.