UN VILLAGE AU TEMPS DU COVID 19

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UN VILLAGE AU TEMPS DU COVID 19

Crestet
17 avril 2020 - 15:46
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Le Crestet, village de 400 habitants, vit au temps du coronavirus. Florence Bertrand, maire, nous a parlé du rôle de la commune en ces temps particuliers, et de la vie des habitants.

Il n’y a pas de recensement exhaustif des cas de Covid 19 constatés sur la commune. À la mairie, on a eu connaissance de six à huit cas qui en avaient les symptômes, mais ils n’ont pas été testés. Il n’y a pas eu d’hospitalisation connue. « Nous avons l’impression que ces cas sont partis des enfants, puisque plusieurs parents d’élèves ont été atteints », dit Florence Bertrand.

Elle partage son temps entre son travail en hôpital et sa mairie. « Ce n’est pas facile », dit-elle. Heureusement, le téléphone fonctionne régulièrement entre élus. Pour le moment, aucune réunion du conseil municipal n’est envisagée. Elle a aussi donné son numéro de portable à tous ses administrés, pour pouvoir être jointe facilement : la petite mairie n’est ouverte que deux jours par semaine.

Une dérogation à l’interdiction des mariages a été demandée. Il s’agit du mariage d’un japonais dont le visa expire bientôt. « Il n’y aura que les mariés et les témoins », explique la maire, qui attend la réponse de la sous-préfecture.

Les masques sont une préoccupation. La commune a commandé des masques chirurgicaux pour ses services. « Nous en donnerons aussi aux malades qui sont en chimiothérapie, puisque les hôpitaux leur demandent de venir avec des masques », dit la maire. Elle a aussi commandé à une entreprise locale des masques en tissus lavables, pour tous les habitants. Ils s’ajouteront aux masques commandés par l’intercommunalité Vaison-Ventoux. La commune a également fait un don de 2 000 euros à la Fondation de France pour permettre l’achat de matériel médical dans les hôpitaux.


Florence Bertrand, maire

Le village compte peu de commerces. La boulangerie st ouverte tous les matins. Des ventes de repas ou de pizza à emporter sont en place. La maire a obtenu une dérogation pour qu’une épicerie ambulante puisse passer dans le village. Du côté des agriculteurs, les ventes de fraises battent leur plein. Des personnes en chômage partiel ont été embauchées pour aider aux récoltes. Un recensement de volontaires est en cours pour travailler dans les vignes au mois de mai.

L’école est partagée avec Saint-Marcellin-lès-Vaison. Chaque village accueille une classe. L’institutrice envoie les devoirs et les cours, et organise des vidéos-conférences avec trois ou quatre élèves pour mieux les suivre. La mairie a fourni aux élèves les ordinateurs et les tablettes de l’école ; pour que chacun puisse travailler sereinement. « Avec le télétravail ou plusieurs enfants, il était difficile de se partager le matériel familial », explique Florence Bertrand. Elle note aussi que les demandes de la fibre se multiplient. Ce n’est pas surprenant si on se souvient que Le Crestet était le village ou l’ADSL était le plus de mauvaise qualité, ce qui lui a valu la priorité dans l’installation de la fibre par l’intercommunalité.

There are 2 Comments

Merci Mme Le Maire, de votre réactivité et de votre écoute. N.B.

Toujours, hélas trois fois hélas, très éloigné du Vaucluse et pour longtemps encore je pense, je tiens ici à souligner l'excellente initiative de Mme le Maire qui a annulé les loyers dus à la commune par les acteurs économiques de son village (médecins, coiffeur…). Lu ce jour dans la Provence.
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