Les choses avaient mal commencé, avec une première partie réservée aux enfants qui a été un échec complet : aucun enfant ne s’est présenté entre 18 heures et 20 heures à la librairie Montfort pour écouter et participer à des lectures. Le temps glacial et l’heure tardive de fin les ont sûrement découragés. Les animateurs de ce moment, Régine Brun, Annie Blazi et Colette Cazin en ont profité pour discuter des difficultés de recruter un public nouveau pour mes évènements culturels.

La deuxième partie s’est passée à partir de 20 heures à la Maison des associations, où les organisateurs avaient bien fait les choses, avec des éclairages tamisés apportés pour l’occasion. Une trentaine de personnes sont venues écouter les lecteurs désignés pour leur expérience. Les textes étaient variés en origine — poèmes, extraits de contes, de roman… — et en longueur, entre deux lignes et deux pages. Ils étaient entrecoupés d’intermèdes musicaux, confiés à Antoine Abou à l’ordinateur. Dans la grande salle de la Maison des associations, dans le grand silence des auditeurs, les lecteurs qui se levaient tour à tour pour lire leur texte, sans introduction ni commentaire, juste le nom de l’auteur en fin de lecture, et les éclairages tamisés produisaient une impression étrange exterminant dépaysante et presque perturbante.

La première partie, qui a duré une cinquantaine de minutes, avait pour thème « Fantaisies nocturnes ». Une quinzaine de textes l’ont composée avant une interruption « vin chaud et oranges » qui a permis aux participants d’échanger sur ce moment exceptionnel.

Pour la deuxième partie, les organisateurs avaient prévu une vingtaine de textes, autour de « Tendre est la nuit », avec pour final « Au clair de la Lune ».

Malgré la défaillance des plus jeunes, cette initiative, la première du genre à Vaison-la-Romaine, a été une réussite.