Si nous humains sommes de la même espèce que les animaux, quelle relation avoir avec eux ? Tel sera le thème de la conférence de mardi, intitulée « Zoopolis : abolir l’exploitation sans abolir toute relation avec les animaux ».

La conférence sera présentée par Axelle Playoust-Braure, qui présentera le projet antispécisme. L’antispécisme consiste à prendre au sérieux ce que vivent les autres animaux, intimement, à la première personne, en eux-mêmes et pour eux-mêmes : leurs désirs, leurs préférences, leurs besoins. L’abolition des institutions de l’exploitation animale est donc un excellent départ (pour ne pas dire le strict minimum) et une préoccupation légitime des mouvements antispécistes. Mais ce principe de non-nuisance ne sera pas suffisant, car la justice envers les autres animaux ne revient pas à mettre un terme à toute relation avec eux. Parce que certains sont membres de nos foyers et de nos communautés, que d’autres vivent parmi nous en milieu urbain, que d’autres encore vivent dans la nature, mais entrent régulièrement en contact avec des infrastructures humaines, il nous faut réfléchir à la façon de partager les ressources et les lieux avec les animaux, de prendre en considération leurs intérêts et leur agentivité. Autrement dit, l’abolition de l’exploitation animale est le point de départ, et non le terme du projet antispéciste.

Axelle Playoust-Braure est journaliste scientifique, autrice et conférencière. Elle a coécrit l’essai « Solidarité animale. Défaire la société spéciste », paru en 2020 aux éditions La Découverte, et a contribué à plusieurs ouvrages collectifs sur les rapports humains/animaux. Elle publie régulièrement dans Le Parisien et elle est une des fondatrices de L’Amorce, une revue contre le spécisme, et est co-autrice de Solidarité animale.