Le Grand Salon d’art de Vaison-la-Romaine se veut accessible et éclectique. Selon Eric Oster, vice-président des Arts Ô Soleil, l’événement défend un art contemporain vivant, enraciné dans le présent et ouvert à tous les publics. L’exposition-vente était accompagnée de cafés débats sur l’art actuel et les artistes.

Parmi les créateurs mis à l’honneur cette année, deux invités se distinguaient par leur approche singulière : Frédéric Wioland, peintre paysagiste, et Elie Huliez, sculpteur sur métal.

Frédéric Wioland : la puissance émotionnelle du paysage

Installé à L’Isle-sur-la-Sorgue, Frédéric Wioland explore depuis près de trente ans les émotions que suscite la nature. Diplômé des Arts décoratifs de Strasbourg, il conjugue techniques mixtes — acrylique, pastel, huile — sur papier marouflé pour créer des œuvres de grand format. Inspiré par la Provence et la Corse, il travaille à partir de clichés projetés en atelier, estimant que seule l’ampleur permet de restituer la grandeur d’un paysage. Son travail, reconnu en France et à l’international, vise à reconnecter le spectateur à la beauté brute du monde naturel.

Elie Huliez : le métal comme matière vivante

Originaire de Savoie, Elie Huliez est à la fois ferronnier et artiste. Depuis son atelier des Hautes-Alpes, il transforme le métal en sculptures animalières et fantastiques, souvent inspirées du monde marin qu’il a découvert lors d’un séjour en Martinique. Autodidacte, il conçoit ses œuvres mentalement, sans esquisse préalable, et les réalise avec une précision remarquable. Sa dernière création, une sculpture monumentale de plus de cinq mètres, sera installée au printemps prochain près du lac de Serre-Ponçon. Il répond également à des commandes originales, comme des vaisseaux spatiaux grandeur nature, témoignant d’un imaginaire foisonnant.