Membre de la chorale de Dijon Souliko, Étienne Robin s’installe tous les jours, mais pas tout le jour, au village des Choralies pour écrire, sur demande, ce que les gens hésitent à écrire eux-mêmes. Il tient cet emploi d’écrivain public depuis un certain temps, qu’il peine à préciser. « Quatre ou cinq Choralies », dit-il.

Principalement, il rédige des cartes postales pour la famille. Mais pas seulement. Il a été sollicité une fois par « un garçon de vingt ans » pour écrire une demande en mariage, sans pour autant savoir si elle a été acceptée. C'est son souvenir le plus marquant. Mais il lui est aussi demandé des discours, des poèmes… Il a eu à écrire à un vieux professeur de piano, des hommages posthumes… Certains lui font écrire des cartes postales à eux-mêmes, qu’ils trouveront à leur retour.

Poète, il a composé et affiche un « Contre éloge du gobelet escamotable », l’objet diabolique qui marquera ces 24^e Choralies.

Il est surpris par les réactions des « jeunes », qui considèrent l’écrit comme un moyen de communication décalé, et ignorent qu’il existe de beaux timbres. Ils lui demandent où on les achète…

Il raconte volontiers que tout est parti d’amis de la chorale, avec qui il faisait « des choses loufoques », qui lui ont proposé ce challenge, et pour qui il a débuté de façon informelle, avant de devenir l’officiel et bénévole « écrivain public des Choralies ».

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