Ce dimanche 20 juin, au Mas de Cocagne de Malaucène, l'universitaire-écrivaine Noëlle Châtelet présentait devant une cinquantaine de personnes son dernier ouvrage « Laisse courir ta main » édité au Seuil sur proposition de « Culture pour tous » avec Walter Grimmer et Corinne Barthet-Robert de la Librairie « L'Annexe ». Depuis son premier essai « Le corps à corps culinaire » suivi du recueil de nouvelles « Histoires de bouche », Noëlle Châtelet n'a cessé de s'interroger sur les rapports de l'écriture et du corps. « Le corps et son langage sont le sujet de tous mes livres », dit-elle. Qu'elle traite ensuite d'hermaphrodisme avec « La tête en bas », des amours tardives et du corps vieillissant ou encore de la mort choisie de sa mère à 92 ans - avant la déchéance - avec « la dernière leçon » c'est « le corps parlant » qui domine.

De même et surtout pour « Laisse courir ta main » écrit comme une renaissance, suite à l'effondrement brutal de son corps qui la maintient clouée au lit jusqu'à ce que l'écriture la libère à nouveau ! En effet, s'étant vue refuser trois ans durant sa pièce de théâtre « Sumeramero » en français : « Je suis, j'étais, je serai » la déception trop grande s'inscrit dans le corps qui lâche.

Et c'est ainsi qu'elle écrit « Laisse courir ta main » inventaire d'une vie vouée à l'écriture passionnément !

Et le livre à venir ? « À 75 ans, je vais désormais explorer la vieillesse et me consacrer à l'écriture pour le théâtre : ma passion première », dit-elle.

Un pot offert par Laurence  Parsegian, l'hôtesse du somptueux parc du Mas de Cocagne, a réuni ensuite un public entièrement conquis par Noëlle Châtelet et son oeuvre.

Lise Ron