Le père Kim est de culture familiale confucéenne et bouddhique, fils de calligraphe dont il a reçu la transmission d’un savoir multi séculaire. Il a adopté la foi chrétienne à 27 ans puis opté pour les frères dominicains et la prêtrise à 34 ans. Son art dit-il est sa « prédication », non pour prendre pouvoir, mais pour ouvrir le cœur. En apparence art de taches colorées et de traces noires, d’éclairs zigzagants traversant la couleur, de bavures et de débordements de cadre, cet art peut déconcerter par la vigueur ressentie sans cohérence apparente. Une question demeure pour tout spectateur de cette œuvre : le peintre échappant, ne serait-ce que parce qu’il le souhaite, à l’étiquette d’artiste chrétien, son art lui-même ne remplissant pas les critères habituels de l’art sacré, quels outils se donner, hors des sentiers battus, pour sonder la quête religieuse qui nourrit visiblement son travail ?

Xavier Caquineau, conférencier à la cathédrale de Chartres, est un ami de longue date du Père Kim et spécialiste de son travail ; il s’attache à mettre en évidence les pistes par lesquelles le public peut entrer dans l’approche de cette œuvre « de lumière, de couleur et de mouvement ».

Conférence mercredi 9 janvier 2019 à 18 h à l’Espace culturel Patrick Fabre – Entrée libre

Photo : Le père Kim et Léonard Giannada, mécène, qui finance l’achat des vitraux