RAMSÈS KÉFI, ENTRE TENDRESSE ET GOUAILLE
Samedi matin, la librairie Montfort invitait Ramsès Kéfi au théâtre des 2 mondes pour une rencontre avec ses lecteurs.
Ramsès Kéfi est venu présenter son roman « Quatre jours sans ma mère », son premier roman. Pour cette occasion, Dominique Boulard, de la librairie Montfort, a laissé la place de l’interviewer à Catherine Quevremont, présidente de l’association « Les mots des livres ».
Avant de parler du roman, elle a invité l’auteur à se présenter, ce qu’il a fait brièvement. Après des études d’histoire et un passage dans la restauration, il est devenu journaliste pour Rue 89, puis Libération, et en 2022 « XXI ». Il y publie un livre sur les rixes adolescentes, « À la base, c’était lui le gentil ». « Quatre jours sans ma mère » est son premier roman.
Dans une cité HLM en bordure de forêt surnommée La Caverne, Amani, 67 ans, femme de ménage à la retraite, disparaît sans bruit. Elle laisse derrière elle une casserole de pâtes piquantes et un mot griffonné : « Je dois partir, vraiment. Mais je reviendrai. » Son mari Hédi, ancien maçon taciturne, et leur fils Salmane, 36 ans, grand adolescent attardé, sont désemparés. Titulaire d’un master d’histoire ancienne, mais employé dans un fast-food, le fils vit encore chez ses parents. La disparition de sa mère agit comme un électrochoc : il se lance dans une quête intime, entre les murs bavards de la cité et les souvenirs enfouis, pour comprendre les silences de ses parents et les racines de son identité.
L’auteur signe un texte vif, plein d’humour et de tendresse. Son écriture nerveuse et sensible donne vie à des personnages attachants, notamment Salmane, dont la gouaille et l’autodérision séduisent les lecteurs.
Le livre a fait partie de la première sélection du prix Renaudot, et a été sélectionné avec quatre autres romans pour concourir au prix Renaudot des lycéens.
Quatre jours sans ma mère — Ramsès Kéfi – Éditions Philippe Rey – 20 €