Le CIC avait invité Noëlle Chatelet, écrivaine et sociologue, présidente du comité de parrainage de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) pour présenter la convention citoyenne sur la fin de vie.

Noëlle Chatelet fait partie du comité de gouvernance de la convention dont elle est sûre que celle-ci aboutira à un texte de loi qui ne sera pas contraignant mais qui pourra offrir à ceux qui le souhaitent de terminer sa vie paisiblement. Le sujet a été maintes fois repoussé par les différents gouvernements, par frilosité, les grands textes sociétaux présentant des risques politique, pour mémoire les lois Veil sur l’IVG et Badinter sur la peine de mort.

Les réticences rencontrées de la part des religions ou du corps médical doivent être discutées et surmontées, notre société a évolué au fil des siècles. Avant l’ère industrielle et encore dans les campagnes du début du vingtième siècle, on mourrait à la maison, entouré de ses proches, cette étape, la dernière, est constituante de la vie, personne ne peut le nier.

 Alors, au lieu de médicaliser à outrance les dernières années ou les derniers mois de la vie pourquoi ne pas médicaliser la fin de vie à condition, bien sûr que la demande soit exprimée clairement par la personne concernée ? Aujourd’hui il existe la loi Léonetti qui permet la sédation profonde et continue jusqu’à la fin, une loi imparfaite qui peut entrainer de la souffrance pour la personne comme pour ses proches.

L’objectif de la convention est de proposer une législation sur la liberté de choix de sa mort : ne rien faire, dépendre de la loi Léonetti, demander des soins palliatifs, être aider à mourir ou demander une euthanasie. Il est évident qu’il n’est pas question d’imposer à qui que ce soit quoi que ce soit.

Préparer son départ avec les siens voilà un ultime acte d’amour à partager.

N.B.

Il existe en France trois associations engagées dans ce combat :

L’Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité,

Ultime Liberté,

Le Choix.