Si le premier ouvrage de Jean-François Périlhou était éminemment politique, tel n’est pas du tout le cas de son nouvel essai « Tranches du Sud », paru récemment aux éditions Nombre 7.

À part un récent ouvrage très universitaire, il semble qu’il n’existait jusque-là aucun autre ouvrage grand public sur ce qui fait « le sud » de la France continentale, un concept souvent cité, rarement explicité. Fort de ce constat, Jean-François Périlhou s’est attelé à combler cette lacune avec un essai très personnel et très documenté. En 240 pages, il parcourt l’histoire du Sud, mais aussi ses sports, ses paysages, sa cuisine, son architecture, ses paysages, son rapport à l’eau… les éléments qui font du Sud un ensemble cohérent malgré sa diversité apparente, et très différent du « Nord », et surtout de Paris, envers lequel il a une défiance profonde qui transparaît tout au long de l’ouvrage. Il réussit à faire apparaître les points communs des parties de ce vaste territoire généralement traitées de façon indépendante empêchant toute vision d’ensemble.

L’auteur explique sa décision par ses origines, à la fois occitanes et provençales, qui l’ont amené à fréquenter les deux cultures, différentes, mais très proches, « notamment avec une langue aux origines communes ». Il se sent appartenir au Sud, et ne pas avoir de vision commune avec le Nord, et surtout avec Paris, qu’il trouve lointain et méprisant. Il revendique un « livre de passion » et regrette que le Sud ne trouve plus la force de s’unir pour de grandes causes, comme il a pu l’être encore à l’aube du XIXe siècle, et soit plus suiveur que moteur dans le monde d’aujourd’hui.

Il s’agit donc d’un ouvrage qui permettra aux « Sudistes » de prendre conscience de leur appartenance à un vaste territoire homogène, et aux « Nordistes » de saisir l’unicité de ces régions qui apparaissent comme diverses dans les guides touristiques.

« Tranches du Sud » — Éditions Nombre 7 – 18 €
Disponible dans les librairies, les maisons de la presse, les grandes surfaces…

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