DES MAISONS EN DANGER
Les habitants des quartiers sud de la ville craignent pour leurs maisons.
Les habitants des quartiers « derrière le château » et « La Bouissane » sont inquiets pour l’avenir de leurs maisons. Avec la canicule et la sécheresse, des fissures sont apparues dans les murs, et les réparations éventuelles sont hors de prix. Autour de Daniel Guidet, quelques un d’entre eux essaient de monter une action collective pour obtenir un classement des dégâts en catastrophe naturelle, pour une prise en charge par les assurances.
Samedi après-midi, ils étaient quelques-uns à se réunir chez Daniel Guidet pour exposer le problème du quartier à La Gazette Locale.
« Un ne nos voisins a pu faire prendre en charge ses travaux dans le cadre “catastrophe naturelle”, il en est à trois ans de travaux pour un montant de 250 000 euros payés par l’assurance », dit l’un d’eux.
Mme Usseglio, qui habite le quartier depuis toujours, date les premiers problèmes d’« il y a quarante ans », quand le quartier a commencé à être construit. Chez elle, une porte est devenue inutilisable depuis quelques jours, à cause des déformations de la maçonnerie, et les dégâts se multiplient
La famille Brachet a fait construire à ses frais un mur de soutènement qui lui a coûté 40 000 euros. Du coup, ils ne sont plus partis en vacances depuis trois ans. Mais les fissures continuent à évoluer. Elle a décidé de ne plus utiliser sa piscine, pour alléger le terrain et de crainte d’un glissement. Elle affirme que d’autres voisins ont fait de même. Les participants signalent même une piscine qui est descendue de 30 cm.
Pour tous, des fissures apparaissent dans les murs, les carrelages, les dalles extérieures…
M. Garnier, qui avait mandaté un expert il y a quelques années, avait reçu une estimation des travaux de confortement de sa maison pour un montant d’environ 350 000 euros.
Daniel Guidet, qui a acheté sa maison il y a un an, explique que l’agent immobilier lui avait affirmé que les fissures étaient anciennes et que plus rien ne bougeait. Il a découvert depuis que sur les cartes du BRGM, le quartier était classé « aléa fort ».
Ils recensent plusieurs maisons fissurées, quelques-unes pratiquement neuves. Pour certaines, ils ne sont pas sûrs que le propriétaire soit bien au courant, il s’agit de résidences secondaires. Certains propriétaires aussi préfèrent ne rien dire, faire quelques travaux pour dissimuler le problème, et tenter de vendre pour laisser les difficultés aux acheteurs. Quand aux autres, ils craignent que leur maison devienne inhabitable et perde toute valeur.
Face à ce sombre avenir, les habitants mobilisés veulent obtenir un classement en catastrophe naturelle. Cela a déjà été le cas, mais certains disent ne pas avoir été prévenus. Pourtant, La Gazette Locale a publié au moins trois avis de classement, les 25 octobre 2020, le 23 octobre 2018, et le 26 octobre 2013. Apparemment, l’administration les publie en octobre…
Le classement se fait à partir d’une demande du maire de la commune. Elle est transmise au ministère compétent, qui publie un accord (ou un refus) au Journal Officiel. Les personnes concernées par une acceptation disposent ensuite de 10 jours pour faire la déclaration à leur assurance.
Les habitants, désemparés, mais combatifs, ont décidé de rencontrer le maire de Vaison-la-Romaine le plus rapidement possible pour enclencher la procédure.
Contact :
Guidet Daniel
gestiondg@gmail.com
06 22 29 84 88