Je trouve curieux au XXIe siècle en France qu'un journaliste digne de ce nom parle du Saint Patron d'un village, sans mettre au minimum des guillemets. Il s'agit tout au plus du Saint Patron de la paroisse concernée, ou des croyants qui s'y reconnaissent. Les saints sont une institution catholique, qui ne concerne que les adeptes de cette religion, tout à fait respectables, comme chaque citoyen, s'ils ne visent pas étendre leurs conceptions à la société entière, dans une République où la séparation des églises et de l'Etat est constitutionnelle. Les collectivités, par ailleurs, ne doivent pas subventionner, je crois, des manifestations cultuelles : "La République ne rémunère ni ne subventionne aucun culte". L'article visé donne à penser que la Fête votive en serait une, ou serait en passe de le redevenir, ce qui prête pour le moins à discussion. Cordialement

Cette fête patronale, dite encore vote, est spécifique au midi de la France. Elle est traditionnelle en Provence (Vaucluse, Alpes-de-Haute-Provence, Bouches-du-Rhône, Var), Drôme provençale, Ardèche, en Languedoc (Gard, Hérault), Haute-Garonne, Tarn, Lot, Lot-et-Garonne, Aveyron, Lozère, Cantal, Corrèze, Dordogne1. Les votes, initialement, étaient toujours liées à la fête du saint de la paroisse. Elles s'étalaient sur tout l'été et attiraient dans le village toute la jeunesse des communes voisines qui arrivait en bande et à pied. Ces festivités, en fonction de leur date, marquaient soit une trêve dans les gros travaux des champs, soit la joie des premières récoltes rentrées1. Traditionnellement une fête votive se doit de comporter des attractions foraines, un repas pris en commune sur la place publique, - fin de citation. La procession a bien célébré le saint patron du village. La discussion est à mener entre les villageois et vous.