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HAUTE VILLE : DES FALAISES À SURVEILLER

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Avancement

HAUTE VILLE : DES FALAISES À SURVEILLER

Vaison-la-Romaine
03 septembre 2025 - 15:19
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Dans le cadre des travaux sur le château comtal, la Ville a fait réaliser une étude sur la stabilité des falaises de la Haute-Ville. Selon les endroits, les risques varient de très faibles à très élevés.

Un volumineux rapport (160 pages), commandé par la Ville, fait le point sur les risques d’éboulement et de chutes de pierres sur les 700 m des falaises qui limitent la Haute Ville.

Les falaises ont été divisées en secteurs, elles-mêmes divisés en compartiment. Pour chaque compartiment, une estimation du risque a été réalisée.

« Une pseudo-période de retour peut être définie pour l’aléa résultant :

  • Très élevé : Période de retour annuelle
  • Élevé : Période de retour annuelle à quinquennale
  • Moyen : Période de retour quinquennale à vingtennale
  • Faible : Période de retour centennale à vingtennale
  • Très faible : Période de retour supra-centennale » dit le rapport.

Ont été étudiés ;
— Falaise Nord-Ouest : quinze secteurs, risques de très élevé à faible ;
— Falaise Parking intermédiaire : six secteurs, risques de très élevé à faible ;
— Falaise Sud-Ouest : dix secteurs, risques de très élevé à faible ;
— Falaise du Château : 23 secteurs ; risques de très élevé à faible ;
— Falaise Sud-Est : douze secteurs, risques de moyen à très élevé ;
— Falaise du Monument aux morts : quinze secteurs, risques de très élevé à faible ;
— Falaise Nord : un secteur, risque très élevé.

Au total 22 compartiments sont classés par le rapport comme ayant un risque « très élevé ».

Il faut toutefois relativiser le danger : il n’est pas question dans le rapport de chutes de grandes masses, comme celle qui a enseveli une nuit le lavoir de l’entrée de la Haute-Ville, il y a plusieurs années, mais de chutes de pierres et de blocs. Le rapport parle surtout de chutes de pierres, qui se produisent déjà selon les constations citées, ou de blocs, même si, entre autres, une « grande masse » de « 0.5 à 1 m3 » présente un « risque élevé », et d’autres « masse(s) » un risque « élevé à moyen ».

Le rapport présente aussi une étude des trajectoires des chutes.

Les solutions proposées

Le bureau d’études propose :
« Lorsque les enjeux sont relativement éloignés (hors de la zone de propagation des éboulements), il est proposé de limiter l’accès par arrêté municipal d’installer une signalétique indiquant le risque de chute de pierre. Cela concerne la partie ouest du secteur du Château, et le secteur de la falaise sud-est.

Lorsque les enjeux sont situés directement sous les falaises ou à proximité, il est proposé deux types de solutions :

Une solution à impact paysager minime :

— Réaliser des purges régulières (tous les 4 à 5 ans) pour les problématiques de pierre

— Traiter par ancrages de confortement les compartiments de volume important (avec cachetage des têtes d’ancrage).

Une solution pour un aléa rémanent plus faible :

— Implantation de grillage plaqué haute résistance (type Deltax) pour les problématiques de pierre Ce type de grillage avec un acier fin permet de limiter la visibilité du grillage, mais l’impact paysager serait bien sûr plus important que des purges régulières.

— Ancrages de confortement pour les volumes importants dépassant les capacités du grillage (avec cachetage des têtes d’ancrage).

Ces propositions concernent les falaises nord-ouest (une petite partie), Sud-Ouest, du Château, du Monument aux morts, et Nord.

Pour la solution 2 au niveau de la falaise sud-est, il est proposé d’implanter une barrière grillagée juste en amont du chemin, en bordure de la parcelle privée.

Sur la partie ouest de la falaise du Monument aux morts, au vu de la configuration géologique, il est préconisé un ancrage quasi systématique, pour éviter le départ des grandes dalles (similaire aux travaux effectués sous la cathédrale).

Pour le parking intermédiaire, deux solutions complémentaires sont proposées. Sur la partie Sud-est, au droit du parking, il est proposé de créer une rehausse grillagée au-dessus du mur pour intercepter des chutes de pierre sur le parking. Sur la partie Nord-ouest, il est proposé de retirer le banc (éventuellement, le déplacer de l’autre côté de la rue). »

Combien ça va couter ?

Bien sûr, la première chose à faire semble être de délimiter précisément ce qui releve du domaine public ou du domaine privé de la commune, et ce qui relève du domaine privé des personnes, pour savoir qui a la charge des travaux et les responsabilités éventuelles, notamment quand des propriétaires privés occupent grottes ou excavations en dessous de la falaise.

Ceci ne change pas le coût global.

Le bureau d’étude a estimé les coûts selon les solutions retenues, entre 120 000 et 500 000 euros.

La décision du maire

Consulté, le maire à indiqué opter pour des curages réguliers des falaises et ponctuellement des encrages de confortement « comme sous la cathédrale ».

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