Ce terrain est municipal, il sert de parking, et ce diagnostic fait suite à une demande de la ville non motivée par un souhait d’aménagement de la parcelle. Ce site a été choisi car il se situe entre les thermes du Nord et le théâtre antique, un secteur où des fouilles ont déjà été entreprises en 2020 et 2022. Un diagnostic avait été réalisé sur une parcelle face au théâtre, ainsi que des fouilles en face des thermes du Nord qui ont montré une jonction de voie de circulation, c’est un secteur avec des monuments publiques majeurs.

Les premières prospections ont été faites en 2023 avec un géo radar (ondes électromagnétiques) et en testant la résistivité électrique du sol avec pour effet de détecter des traces de constructions par les archéologues du Département de Vaucluse.

Le diagnostic actuel a commencé le 7 octobre pour une durée d’un mois sous la direction de Anaïs Roumégous, archéologue au sein du Département de Vaucluse. C’est une équipe de 8 personnes dont 4 archéologues qui ont travaillé sur le site.

Il a été creusé 500m² de tranchées qui ont montré de gros égouts ou un réseau pluvial et, au-dessus existent des murs monumentaux adossés à la pente puisque ce terrain à l’époque était en bas d’une pente située au nord. Par ailleurs il se dessine un bassin monumental le long de l’aire des campings cars qui pourrait avoir un rapport avec les thermes situés à proximité. C’est l’hypothèse majeure d’une possibilité d’une construction formant un complexe d’une nature indéterminée d’une taille pouvant recouvrir le parking des campings cars ainsi que le terrain en cours de fouilles et qui s’intégrerait avec les thermes du nord.

On peut considérer au vu des recherches effectuées sur ce secteur que l’actuel chemin de sous Baye serait la limite de la ville gallo-romaine puisque plus au nord n’ont été identifié que des fermes ou ateliers isolés.

Les premières découvertes datées du 1^er au 5^ème siècle (du Haut-Empire à l’Antiquité tardive) semblent prometteuses : un dallage, des murs monumentaux, des maçonneries dont une formant une abside, un égout, des fragments de sculptures et quelques tessons de céramique.

Le chantier sera terminé le 8 novembre avec une remise en l’état antérieur.

Le souhait de l’archéologue en partenariat avec la ville et le soutient de la DRAC (Direction Régional de la Culture) serait de poursuivre des recherches de quelques semaines sur plusieurs années pour en savoir plus. Une demande en ce sens va être déposée prochainement auprès de la DRAC pour pouvoir raconter l’histoire du lieu de manière plus fine et avoir le plan complet des vestiges.

Si celle-ci est acceptée, des campagnes annuelles de fouilles pourraient commencé d’ici un an à dix-huit mois.