Après son jumelage avec la ville valaisanne de Martigny en 1979, Vaison-la-Romaine était intéressée par un partenariat avec une cité anglophone. Il fallait trouver une ville d’importance comparable, qui aurait quelques raisons historiques d’être en relation et qui partagerait des valeurs communes. Or une ville d’Europe cochait toutes ces cases : Dunblane, en Écosse. Non pas parce que le célèbre tennisman Andy Murray y a grandi, mais parce que, au XVIe siècle, Vaison-la-Romaine avait accueilli deux évêques originaires de Dunblane, issus de la famille des Cheisolme. Papistes, ils avaient fui l’Écosse pour se réfugier en terre pontificale. Ils y exercèrent leur ministère de 1570 à 1629. Jean-Charles Raufast, fondateur du Fifrelin, qui a posé les premiers jalons de cette amitié franco-écossaise et qui participait à la cérémonie, rappelle qu’on leur doit le retour de la résidence épiscopale à Vaison et la cathédrale de la haute ville.

C’est ainsi que, mardi dernier, Jean-François Périlhou, le maire de Vaison-la-Romaine, et Ailsa Gray, présidente du conseil communautaire de Dunblane, ont signé le document qui officialise le jumelage entre les deux villes. Cette nouvelle association a pour but de « développer une relation amicale entre les deux villes, sachant qu’elles ont un intérêt mutuel dans les domaines de l’économie, des échanges culturels et de l’amitié ».

Il faut ajouter que les deux communes ont une taille similaire : Dunblane, située entre Glasgow et Édimbourg a 9 400 habitants et Vaison environ 6 000. Une autre raison de ce rapprochement est qu’elles ont en commun d’avoir comme priorité stratégique de revitaliser leurs centres ville. Toutes deux ont une économie en grande partie fondée sur le tourisme, et « elles partagent les mêmes valeurs de liberté et la même foi dans les générations futures ». Par cet accord les deux villes s’engagent donc à développer les échanges dans les domaines suivants : l’éducation, la culture, le chant choral, l’histoire, les sports et l’économie.