Article précédent
"ON MARCHE SUR LA TÊTE"
Article suivant
CARNET

DETTE ET SOUVERAINETÉ NATIONALE EN DÉBAT

Durée de lecture
1 minute
Avancement

DETTE ET SOUVERAINETÉ NATIONALE EN DÉBAT

Vaison-la-Romaine
30 janvier 2024 - 10:56
0 commentaires

Invité par l’Université pour Tous et pour un public plus nombreux qu’attendu pour un sujet peu glamour, Gilbert Font est venu au Théâtre des 2 mondes parler jeudi de la dette et de la souveraineté nationale.

C’est un sujet qui peut paraître à première vue plutôt aride et en tous cas inquiétant quand on commence à en aligner les chiffres vertigineux. C’est pourtant un sujet qui a passionné deux heures durant quasiment 80 personnes jeudi dernier au Théâtre des 2 mondes.

Il faut dire que Gilbert Font, ancien directeur financier et fin connaisseur en la matière, a rendu le sujet passionnant en faisant preuve de beaucoup de pédagogie.

« On peut parler de la dette en la niant, en la dramatisant, ou en essayant de la comprendre » : c’est sur cette troisième option que Gilbert Font a démarré son intervention, tout au long de laquelle il s’est attaché justement à faire comprendre.

Une introduction historique a permis de montrer que l’endettement n’est pas une chose nouvelle pour la France puisque François Ier, suivi de nombreux autres, pratiquait déjà la chose.

Mais aujourd’hui la question se pose de la soutenabilité de notre dette détenue à plus de 50 % par des étrangers et qui n’a cessé de croître depuis 1974

Notre dette de 3000 milliards d’euros, soit plus de 40 000 € par français, représente 120 % de notre PIB, c’est-à-dire plus que la richesse créée pendant un an par la France.

Cette dette est le résultat de déficits budgétaires accumulés année après année depuis pratiquement 50 ans, déficits que l’État comble en empruntant. Pratiquement chaque année la France vit à crédit à partir du mois d’août : salaires des fonctionnaires, sécurité sociale, services publics reposent à partir de ce moment-là sur de l’argent emprunté…

Et cerise amère sur le gâteau, cette dette coûte cher : cette année par exemple, la charge de la dette s’élève à 80 milliards d’euros et représente désormais le plus gros poste du budget de l’État, avant l’Éducation nationale ou la Défense.

Gilbert Font constate en conclusion : « aujourd’hui nous sommes à un moment crucial : les marges de manœuvre de l’État sont très faibles compte tenu d’une croissance molle, d’une productivité du travail en berne et d’un taux investissement en chute.

Il est temps de retrouver l’équilibre des comptes publics en pratiquant une frugalité incontournable. On ne peut continuer à avoir un endettement énorme et des taux de prélèvements obligatoires si élevés. »

Et de regretter que ce constat, pourtant si évident, ne fasse même pas consensus…

On peut se féliciter que, sur ce point, l’intervention de l’orateur aura fait vraisemblablement œuvre utile.

 

Prochaine conférence de l’Université pour Tous : jeudi 1er février à 18 h au théâtre des 2 mondes : « Pablo Casals, un musicien dans le monde ».

Article précédent
"ON MARCHE SUR LA TÊTE"
Article suivant
CARNET
X