MALAISE À LA SÉRÉNO
À La Séréno, la résidence autonomie de Vaison-la-Romaine, les relations entre la direction et le personnel sont tendues.
Le problème a été soulevé lors du conseil d’administration du 24 février. La représentante du personnel a pris la parole pour exprimer des inquiétudes de ses collègues. C’est une réunion du personnel le 3 février qui a déclenché ces inquiétudes. Selon la déléguée, il a été exposé à cette réunion que « pour l’instant le fonctionnement reste le même », le « pour l’instant » concernant, selon l’interprétation du personnel, un ou des licenciements, la prime de résultat, les jours de repos, les congés, le temps de pause, l’établissement des plannings… « Nous sommes sortis de cette réunion avec en tête l’idée que les avantages acquis [au fil des années] allaient s’arrêter, et que des postes allaient être supprimés », a-t-elle exprimé aux administrateurs.
La représentante du personnel a ensuite expliqué que le second de cuisine, en période probatoire pour devenir chef, après le départ du chef, avait souhaité retrouver son poste initial, ce qui est prévu par l’avenant à son contrat. Il aurait alors été convoqué par le directeur et la présidente, qui lui auraient expliqué une première fois que s’il n’acceptait pas une rupture conventionnelle il serait licencié pour faute grave, et une deuxième fois que ce serait pour cause réelle et sérieuse. Tant le directeur que la présidente contestent cette version des faits et l’affirment fausse. Un nouveau chef a pris ses fonctions début mars.
Elle a fait ensuite fait état de problèmes de remplacement du personnel manquant et d’heures supplémentaires « accumulées », pour conclure que le personnel était « en souffrance » et avait contacté un avocat, l’inspection du travail et la médecine du travail. .
À la suite de cette intervention qui ne figurait pas au compte rendu du conseil d’administration envoyé à ses membres le 27 février, une réunion entre la direction et le personnel a eu lieu le samedi 26 février. Selon le compte rendu que nous en a fait parvenir l’établissement, le second de cuisine revient sur son poste initial, comme il le souhaitait, et « l’ensemble des autres usages évoqués lors de la réunion du 3 février sont maintenus ». La présidente et le directeur y affirment en conclusion « Nous voulons travailler dans un bon état d’esprit tous ensemble salariés et direction aux services des personnes âgées ».
Le personnel a fait son propre compte rendu, plus détaillé, qu’il nous a fait parvenir. Sur le problème principal de l’avenir du second de cuisine, le personnel y expose clairement que pour le garder, les salariés « n’étaient pas contre une évolution des fiches de poste et donc de l’organisation du travail ». Le directeur fait part, selon le compte rendu du personnel, de la solution qu’il a trouvée pour garder le second de cuisine à son poste, en faisant évoluer les fiches de poste, ce qui générera un surcoût sur quelques mois, avant un départ à la retraite, même si la situation économique globale n’offre pas une vue à long terme.
À la suite de ces réunions, il apparaît que, techniquement, l’établissement est revenu sensiblement à la situation d’origine, et que les demandes du personnel ont été prises en compte et satisfaites par des accords mutuels.
Reste à résoudre ce que le personnel appelle « la perte de confiance », et à faire retomber la tension, ce qui prendra sans doute du temps.
L’ÉTABLISSEMENT
La Séréno est un établissement privé associatif, à la très bonne réputation, créé en 1979. Il se compose de 68 studios de 33 m², de trois studios de 45 m² et de quatre chambres de séjour temporaire. Il ne s’agit pas d’Ehpad, mais d’une résidence autonomie, autrefois appelée foyer logement. Les studios sont équipés de cuisine et de salle de bains. Les résidents apportent leur meuble et même leur animal de compagnie. Ils peuvent bénéficier de services collectifs, repas, coiffeur, animations…
Les tarifs
Pour une personne seule prenant tous les repas : 1 114 € par mois.
Pour un couple prenant tous les repas : 1 655 € par mois.
Les logements ouvrent droit à l’APL. Ils ont été rénovés en 2021 : cuisine changée, salle de bain refaite et adaptée, volets roulants, climatisation…
Le restaurant est ouvert à tous les retraités, même n’étant pas de l’établissement, ni de la région, à 10.50 euros le repas. Il leur est aussi possible de commander des repas à emporter.
Contact : 04 90 36 04 20 et site Internet ICI