Alors qu’à mi-mai, les campings n’ont enregistré qu’à peine 20 % de leurs réservations habituelles à la même date, Nicolas Dayot, président de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air, qui regroupe 7 900 campings et 2,7 millions de places, bien réparties sur l’ensemble du territoire, assure « nous anticipons un rush les jours prochains ».

Le tourisme dans les grandes villes semble compromis. Même si bars, restaurants et musées rouvrent, la crainte de la promiscuité dissuade les voyageurs, selon les spécialistes.

La France est le pays qui envoie le plus de voyageurs dans les pays de l’Europe méditerranéenne, Espagne, Portugal, Italie et Grèce. Pierre Becerril, directeur de la banque de données SeeTransparent.com, qui étudie l’offre et la demande, estime que ces « ces flux internationaux vont cesser, en raison de la pandémie, ce qui bouleverse la géographie des lieux de vacances ».

Enfin, cerise sur le gâteau, Corinne Jolly, présidente de « De particulier à particulier », constate que « Les séjours demandés sont plus longs, jusqu’à deux ou trois semaines, et dans de grandes maisons, où l’espace ne manquera pas. Le nombre de réservations dans l’arrière-pays, à l’écart du littoral, est en forte hausse : + 46 % dans le Vaucluse, + 34 % dans la Drôme, + 28 % dans les Alpes-de-Haute-Provence et + 27 % en Lozère, + 22 % dans l’Aveyron, tandis qu’il chute en Corse, dans les Alpes-Maritimes et les Bouches-du-Rhône. »

Malgré les grandes plates-formes, la location directe concerne encore 27 % des locations saisonnières en France.