L’UNIVERSITÉ POUR TOUS A 10 ANS
L’Université pour tous fête ses dix ans. Forte de ses 300 adhérents, l’association s’inscrit dans la longue tradition des Universités populaires, dont l’origine remonte à l’Association Philotechnique créée en 1848, qui oeuvrait dans le domaine de la formation des adultes. Elles se sont ensuite développées pendant l’affaire Dreyfus, dans un contexte de défense de la République et contre l’antisémitisme. Elles avaient pratiquement disparues à la veille de la Première Guerre mondiale, avant de renaître en Alsace dans les années 60. L’Université pour tous perpétue les fonctionnements de ces structures : pas de diplôme distribué, pas de prérequis pour y venir…
« L’Université pour tous a été créée en 2009 à la demande de Pierre Meffre, qui souhaitait compléter l’offre culturelle locale », explique Antoine Abou, président depuis la création. Il ajoute : « la première année a été expérimentale, on ne traitait que de musique ». La philosophie et les sciences humaines ont été rajoutées en 2011 à la demande des auditeurs. En 2011-2012, en parallèle à la création de la classe de première économique, a été introduite l’économie dans les conférences. Les élèves ont été autorisées à y assister.
« Nous ne payons pas les conférenciers, nous leur remboursons leurs frais. Ils viennent par sympathie, et par le réseau constitué au fil du temps. Comme ils sont bien reçus, ils nous recommandent à leurs collègues ou nous mettent en contact », explique le président.
Antoine Abou présente un conférencier.
L’université pour tous a, par rapport à la généralité des Universités populaires, un fonctionnement un peu particulier : « nous ne faisons que des conférences, il y a assez d’associations locales pour les autres activités », mentionne Antoine Abou. En moyenne, chaque conférence réunit une centaine d’auditeurs, avec des sujets qui remplissent l’amphithéâtre de la cité scolaire, où elles déroulent. Il s’agit des conférences-concert et des conférences sur le patrimoine local, et aussi des conférences données par des personnalités connues.
« Nous tenons compte de l’actualité », expose le président, qui fait référence aux onze conférences sur le thème « La démocratie en débat », qui se déroulera en parallèle avec un thème sur la musique, sujet récurrent : compositeurs et compositions ».
Toutes les conférences se passent à 18 heures, et durent deux heures maximum.
La première conférence de l’année, le 17 octobre, aura pour sujet « La démocratie aujourd’hui », avec pour intervenant Albert Ogien, directeur de recherche au CNRS.