INCIVISME VERSUS CIVISME

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INCIVISME VERSUS CIVISME

Mollans-sur-Ouvèze
26 août 2019 - 20:58
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En voyant des monceaux de plastique agricole jetés dans la nature, beaucoup râlent et trouvent le geste inadmissible, surtout de la part de quelqu’un qui vit de la nature et souvent du tourisme. Ils se disent que le civisme et l’éducation se perdent. Puis ils continuent leur chemin…

Tel n’a pas été le cas de Mélanie Bonnet, qui en voulant aller remonter le Toulourenc, a trouvé, entre le parking et le pont de Veaux, côté Drôme, à Mollans, un monceau de plastique agricole et de ceps de vigne jeté sans vergogne dans le fossé qui borde la route. Elle en a été « scandalisée », comme elle l’a été par les morceaux de plastique qui jonchent un champ à côté de la route, et qui n’attendent qu’un coup de vent pour aller polluer le paysage. Bienvenue aux touristes qui fréquentent les lieux, et belles images pour le civisme des populations locales !

Mélanie Bonnet, elle, a retroussé ses manches, et, après s’être renseignée sur la valorisation possible, elle a rempli sa voiture et a transporté elle même le plastique polluant dans un container. Il est situé à seulement quelques centaines de mètres. Elle a laissé les souches de vigne, du bois qu se désagrège naturellement. C’était déjà bien d’enlever le plastique.

Elle termine un travail saisonnier dans la restauration à Vaison en attendant de trouver un emploi en rapport avec ses compétences, un BTS en agronomie et productions végétales. Elle est depuis toujours sensibilisée à la protection de la nature. « Quand j’étais plus jeune, avec mes parents; nous allions promener dans les bois, et nous ramassions les douilles des chasseurs pour les mettre dans des poubelles », dit-elle. Et encore maintenant, elle ne part jamais en promenade sans un sac à dos « pour ramasser ce qui pollue ».

Elle ne comprend pas le geste de ceux qui jettent ainsi dans la nature des produits polluants. « Je ne suis pas révolutionnaire, mais je suis révoltée. La nature est indispensable à la nature humaine », dit-elle. Citant Pierre Rabhi, elle ajoute : « J’agis à mon niveau : je suis le colibri, je fais ma part ».

Il est dommage que tous ne prennent pas exemple sur elle.

Quant à connaître l’auteur de ces délits, il ne doit pas être nécessaire de faire appel à Sherlock Holmes pour savoir qui a arraché récemment des vignes dans le quartier, et lui demander ce qu’il en a fait. L’impunité pousse au délit…

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