UN MOMENT D’EXCEPTION AVEC LE JUNIOR BALLET DE L’OPERA DE PARIS
Mercredi soir dernier, le public a découvert une toute nouvelle compagnie sur la scène du théâtre antique pleine de jeunesse et de fougue : les 18 très jeunes danseurs du junior ballet de l’opéra national de Paris mené par José Martinez, directeur de la danse, ont fait vivre aux spectateurs des moments uniques autour d’un programme réjouissant en quatre parties.
À tout seigneur tout honneur, le spectacle a commencé avec « Allegro brillante » de Balanchine. Énergie, virtuosité et romantisme russe des 10 danseurs dans cette pièce néoclassique ont donné le ton de la soirée.
Le « requiem for a rose » qui a suivi, chorégraphié par Annabelle Lopez Ochoa sur une musique de Schubert, a séduit par sa fluidité et sa sensibilité. Les 12 danseurs, tels 12 roses, ont virevolté sur la scène en mêlant habilement registre classique et contemporain.
La chorégraphie très graphique qui a suivi était signée du grand Maurice Béjart dans la pièce « Cantate 51 » : on y a reconnu l’excellence des figures en duo, les moments d’immobilité comme suspendus dans le temps et l’intériorité de chaque danseur, le tout empreint d’une joie intense distillée par la partition de Jean Sebastien Bach.
Enfin la jubilation des 18 danseurs a éclaté dans la dernière partie « Mi favorita » chorégraphiée par José Martinez lui-même sur une musique de Donizetti. Et là, le public a ressenti un vrai moment de grâce à se laisser emporter par l’énergie et l’humour des danseurs livrés à une certaine fantaisie sur un répertoire en référence aux ballets classiques et contemporains. C’est José Martinez lui-même qui a expliqué sa démarche dans cette création originale en clin d’œil à l’histoire du ballet : « Aller de l’avant en s’appuyant sur la tradition ». Opération réussie.
Prochain spectacle, samedi 19 juillet 22 heures au Théâtre Antique : « Didon et Énée » de Blanca Li.
Billetterie au guichet de l’office de tourisme de Vaison-la-Romaine ou par téléphone au 06 49 42 02 88
Photos Antoine Abou