Dimanche soir, le Théâtre des Deux Mondes affichait complet pour son spectacle « Jacques Brel, un autre regard ». On ne s’attendait pas à voir Brel ressusciter avec son parlé-chanté unique et son phrasé inimitable, avec son énergie débordante qui lui faisait perdre quelques kilos après ses performances scéniques. On voulait entendre un hommage sobre et sincère. On voulait que cela nous rappelle le temps de ses déclarations d’amour, de ses moqueries des bien-pensants, de sa poésie aux rapprochements insolites qui nous touchent au cœur. Et là, on n’a pas été déçu si l’on en juge par les applaudissements chaleureux que Gérard Michel et Jean-Sébastien Bressy ont reçus de la part d’un public fan du Grand Jacques.

Au programme, une vingtaine de titres avec ses plus grands succès - Ne me quitte pas, Rosa, Les bourgeois, Amsterdam, Le plat pays… -, mais aussi des chansons peut-être moins connues comme Les timides. Gérard Michel a terminé son tour de chant par Rien n’a changé, rien n’a bougé, un hommage qu’il avait écrit en 2008 pour le 30e anniversaire de la mort du chanteur, une chanson conçue à partir de 30 titres des chansons de Brel.

Le Théâtre des Deux mondes va faire une courte pause dans sa programmation après les Ateliers théâtre Pré-Ados (Antigone d’Anouilh, et saynètes comédie) le 24 juin à 20 h 30, et avant une reprise estivale le 11 juillet à 21 h avec Et la démocratie, bordel !, une farce insolente et poétique sur le pouvoir et la démocratie d’Oscar Castro.