Jeudi dernier, la salle de conférence de l’espace culturel ressemblait un peu à une ruche… En effet, un public très nombreux était réuni à l’initiative du parc du Ventoux afin de découvrir le monde des abeilles. Un monde fait de deux types d’abeilles bien différentes : les abeilles sauvages et les abeilles domestiques.

Le conférencier, Éric Campan, de l’université de Toulouse, a commencé par un exposé assez technique présentant les différentes espèces d’abeilles sauvages, majoritairement solitaires, dont environ 10 % seraient en danger en Europe.

Après quoi, le conférencier a insisté sur la compétition « malheureuse » entre abeilles sauvages et abeilles domestiques… En effet les ruches des abeilles domestiques accaparent les ressources au détriment des abeilles sauvages ; d’autant que celles-ci, plus petites, ne peuvent rayonner que dans un rayon de 500 m, tandis que les abeilles domestiques peuvent parcourir jusqu’à 6 km pour butiner.

Et cela est dommageable, car les abeilles domestiques sont beaucoup moins efficaces en termes de pollinisation que les abeilles sauvages…

Car c’est bien le problème de la pollinisation qui se pose aujourd’hui : 80 % des espèces végétales sont pollinisées par les insectes, c’est donc un grand service rendu par la nature. Mais c’est un service menacé, car la population des insectes diminue sous le coup de l’utilisation d’insecticides, de pesticides et de la disparition des sites de nidification.

Tout doit donc être fait pour préserver l’hétérogénéité des milieux propices à la nidification, la diversité des essences florales et la présence d’abeilles sauvages indispensables à la pollinisation, a expliqué le conférencier.