DU JAZZ À L’OCCITAN : CONTRASTES VOCAUX AU CŒUR DES CHORALIES
La musique est à l’œuvre dans Vaison, labellisée cité chorale européenne. Comme tous les trois ans, les Choralies drainent 4 000 voix chantantes dans tous les lieux de la ville. Pour la deuxième grande soirée du théâtre antique, comme de tradition, le spectacle était à la fois sur scène et sur les gradins. Après les chants communs, animés par Éléonore Le Lamer et Bassey Ebong, ce sont les Shades et les Mécanos qui ont occupé le vaste plateau du théâtre avec leur lumière et leur puissante sonorisation.
Comme leur nom l’indique, les nuances étaient au rendez-vous du concert des Shades, un quartet de chanteurs accompagnés d’une guitare et d’une clarinette basse aux sons profonds. À leur programme, du jazz new-yorkais de l’ancien temps et une chanson française, « La tendresse », dont certains se rappellent l’interprétation sensible de Bourvil dans les années 60.
Changement de registre et d’atmosphère avec les Mécanos, chœur de dix hommes en bleu de travail, originaires de Saint-Étienne, et qui le font savoir. Le groupe vocal et amical, qui s’accompagne de percussions, sait mettre le public de son côté, avec ses chants traditionnels occitans, ses chants de travail et d’une façon générale sa manière à lui d’être populaire et engagé.
Entre les demi-teintes des harmonies jazzy des Shades et la chaleur rugueuse et fraternelle des Mécanos, les Choralies savent réunir les diversités et faire dialoguer les esthétiques.
Prochaine soirée au théâtre antique à 20 h 30 le 5 août : Carmen in swing… and classic. Des chanteurs amateurs, des jeunes de la région célèbrent à leur façon les 150 ans du Carmen de Bizet.