Les deux duettistes Marie Roqueta et Aliénor Girard veulent faire vivre à leur public une promenade envoûtante à travers les grands airs et thèmes de l’opéra, réinventés dans l’écrin délicat de la flûte et de la harpe. Deux instruments à la fois virtuoses et poétiques dialoguent ici pour faire revivre les émotions du théâtre lyrique dans une forme intime et raffinée.

Le programme s’ouvrira sur la célèbre Carmen Fantaisie, d’après l’opéra de Bizet, réarrangée par François Borne. Entre sensualité espagnole et virtuosité endiablée, cette œuvre emblématique pose le décor.

Viendra ensuite une rareté : la Sonate de Donizetti, compositeur belcantiste par excellence. Cette pièce révèle une facette plus instrumentale de l’auteur de Lucia di Lammermoor, tout en conservant une ligne mélodique très chantante.

L’Air de Lenski, tiré d’Eugène Onéguine de Tchaïkovski, offre un moment de lyrisme suspendu, empreint de mélancolie et de tendresse. Ce monologue intérieur trouve une résonance poignante dans le timbre chaud de la flûte.

La harpe prend toute sa mesure dans l’œuvre de Parish-Alvars, Introduction et Variations sur la Norma. Ce bijou de virtuosité s’appuie sur les célèbres motifs de Bellini pour déployer des variations brillantes, entre envolées techniques et expressivité romantique.

Avec Gluck, c’est une plongée dans la tragédie antique : la Danse des Ombres heureuses, extraite d’Orphée et Eurydice, évoque l’élégance et la grâce du ballet, dans une atmosphère éthérée et intemporelle.

Doppler, maître de la fantaisie brillante pour flûte, propose avec Casilda Fantaisie une œuvre librement inspirée de son opéra espagnol, mêlant caractère folklorique et envolées lyriques, dans un style éblouissant.

Enfin, la Sicilienne de Fauré, issue de Pelléas et Mélisande, clôturera le programme avec douceur et nostalgie, dans un climat de rêve et de mystère.

Concert dimanche 8 juin à 17 h à la chapelle Saint-Quenin — Tarif unique : 16 € (14 € pour les adhérents.). Gratuit pour les moins de 25 ans.

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