Dans son introduction, la présidente du Café citoyen, Éveline Bianzina-Levasseur, expliquait à la trentaine de participants, que, face aux informations qui circulaient sur la filière vin, son association avait décidé d’organiser une rencontre entre professionnels et le public pour que l’information lui parvienne en direct.

Deux domaines avaient envoyé leurs représentants, et le groupe des professionnels comptait aussi un dégustateur-caviste et une œnologue. La cave coopérative s’était désistée la veille

Pour les professionnels, la façon de déguster du vin a changé. La crise de la surproduction se manifeste par de l’arrachage et de la reconversion, et dans ce contexte peu de jeunes s’installent. Les subventions de la PAC sont marginales. La concurrence étrangère se fait beaucoup sentir sur les rayonnages des grandes surfaces. La crise du Côte du Rhône est due, selon eux, à une fraude massive, où du vin espagnol et algérien a été vendu en grandes quantités sous l’appellation. Dans cette crise, il y a de grandes différences entre les domaines, qui vendent en bouteilles et dont les prix fluctuent peu, et les caves coopératives qui vendent en vrac à des prix très bas pour libérer de la place pour les prochaines récoltes. Malgré les lourdeurs administratives, l’exportation est intéressante : un des deux domaines vend 30 % de sa production à l’exportation.

La prochaine réunion du café citoyen aura lieu le 27 mars à 18 heures à l’espace culturel. Le thème sera « Les dossiers de la laïcité ». L’intervenant, Jacques Fassié, et membre de la fédération Vaucluse de la Libre Pensée.