LES PROFESSIONNELS RENSEIGNENT LES ÉLÈVES
L’APEV, association des parents d’élèves de la cité scolaire, et l’établissement ont organisé vendredi matin à la cité scolaire une « Journée des métiers ».
Vendredi matin, les élèves de la cité scolaire des classes de la troisième à la terminale ont pu se renseigner auprès d’une soixantaine de professionnels invités par l’APEV et l'établissement sur les métiers, leurs débouchés, leurs contraintes, les qualités pour y réussir, et bien sûr salaires. L’éventail était très vaste, de l’armée aux commissaires de justice, du sport aux commerces…
L’opération avait pour but de faciliter les orientations des élèves, et de leur permettre de poser directement leurs questions en tête à tête et, pourquoi pas, tâter le terrain pour un stage, un apprentissage ou même un emploi.
Roman Talec,
Boulanger — La Main à la pâte — Crestet
Michel Giry et Roman Talec
Roman Talec est venu avec son ouvrier Michel Giry. Il a été interrogé sur les conditions d’exercice. La deuxième question portait sur le salaire. Pour eux, il faut être passionné pour faire son métier. Il a des exigences d’horaire particulières, qui ont un peu « refroidi » les élèves. Il conseille de découvrir le terrain et prend des stagiaires et des apprentis.
Ludovic de Luca
Garage Peugeot – Vaison-la-Romaine
Ludovic De Luca
Les élèves ont voulu savoir en quoi consistait le métier de mécanicien auto, mais aussi le métier de chef d’entreprise. Il n’a été interrogé qu’une fois sur les salaires. Pour lui, il est fonction du travail produit. Il est confiant dans l’avenir, son métier est d’entretenir la mobilité. Il conseille d’entrer dans la profession par apprentissage, mais reconnait avoir dû mettre fin à des formations pour des apprentis « pas faits pour ça ».
Christophe Giner
Crédit Agricole – Camaret-sur-Aygues
Christophe Giner
Directeur d’agence, il a constaté un vrai intérêt des élèves pour sa profession, sans aucune question sur les salaires. Il explique que pour réussir dans ce métier, il ne faut pas oublier qu’à part quelques postes en back-office, c’est « un métier commercial ». Il y faut une aisance relationnelle pour accompagner le client, qu’il soit particulier ou professionnel, en écoutant ses besoins. Sa banque dispose de structures pour former le personnel.
Guillaume Crueize
Plomberie-chauffage — Malaucène
Guillaume Crueize
Il est très déçu que son métier n’ait intéressé aucun élève. Pourtant, c’est un métier qui recrute, mais qui est trop dévalorisé. Il insiste sur l’avenir de cette branche, avec les évolutions techniques, les énergies renouvelables… Lui a quitté l’école en troisième pour passer un CAP. Il a ensuite repris l’entreprise de son patron. Il indique que les salaires de la profession sont entre 2000 et 3000 euros par mois et qu’elle a du mal à recruter.
Kevin Pelatan
Maçonnerie — Malaucène
Kevin Pelatant
Lui aussi déplore le manque d’intérêt des jeunes pour sa profession, mal connue et décriée. Il a un parcours atypique, avec un début de carrière aux ressources humaines dans une entreprise de télécom, avant de se reconvertir dans la maçonnerie par passion. Il s’est spécialisé dans la rénovation et l’ossature bois. Il conseille de travailler dans une petite entreprise où on touche à tout, après des études générales qui ouvrent l’esprit. Dans sa spécialité, « on arrive vite à 3000 € par mois ».
Guillaume Bonino
Agriculteur – La ferme Léon Fert - Roaix
Guillaume Bonino
Les jeunes qui ont rencontré Guillaume Bonino lui ont parlé des cultures spécialisées, des difficultés de reprises d’exploitation, et des métiers comme les tractoristes, qui recrutent. Il les a trouvés hésitants à se lancer, ce qu’il comprend parfaitement avec les difficultés et les incertitudes actuelles, tant de la profession qu’en général. Mais il existe encore des jeunes attirés par ce métier passion.