Au cours de la cérémonie des vœux au personnel, Jean-François Périlhou, le président de la communauté de communes Vaison-Ventoux, et maire de Vaison la Romaine, a associé tous les maires de l'intercommunalité pour affirmer haut et fort l'importance sinon la prééminence de cette instance locale de coopération qui gère essentiellement l'aménagement du territoire, le développement économique et touristique, la collecte et le traitement des déchets, les problèmes liés au milieu aquatique, et qui apporte son concours à certains projets de nature éducative et culturelle.

Après avoir rappelé le contexte politique compliqué au niveau national depuis juin dernier – une dissolution, une vacance gouvernementale de trois mois, une motion de censure, un nouveau chef de gouvernement – qui rend « un peu floue sinon anxiogène » la situation actuelle, le président s’est félicité au niveau local d’avoir suivi, grâce aux élus et aux agents de la communauté, une méthode reposant sur quelques socles élémentaires qui assurent la stabilité dont tout le monde a besoin. Cette méthode s’appelle « rigueur ». « Sans cette méthode, c'est le massacre fiscal. Je suis heureux que par les efforts de chacun nous puissions trouver les marges de manœuvre financière nécessaires à épargner les administrés. On peut être fier de pouvoir pratiquer à coûts constants jamais haussiers l'ensemble de nos services. Sans cette méthode, c'est l'encéphalogramme plat de nos projets ».

Pour Jean-François Périlhou, l'intercommunalité a deux vocations. La première consiste à être un soutien des communes sinon la démocratie locale s'affaisse. « On constate que les hommes et les femmes de notre pays reportent invariablement et de plus en plus le champ des possibles sur notre échelon de décision parce qu'ils ont bien compris qu'ailleurs c'était impossible. C'est cela la raison d'espérer sur l'année 2025, Les regards n'ont jamais été autant portés sur nous dans des logiques de service public, de premier recours et de derniers remparts pour les hommes et les femmes d'ici. »

Et puis il y a notre destinée commune. « Forts de cette méthode on assume un horizon et l'espérance d'un lendemain meilleur en portant des projets d'envergure. Par exemple, le pôle jeunesse. L'école de musique, de danse et le point jeunesse sont le projet le plus lourd financièrement jamais porté par l’intercommunalité alors même que les vents n'ont jamais été aussi contraires. Autre exemple, la collecte de nos déchets avec un renforcement sur les cartons qui sont un véritable succès. On dit toujours ce qui va mal. La cérémonie des vœux doit aussi être l'occasion de dire quand ça va bien. Il faut dire que dans cette partie du Haut Vaucluse et de la Drôme provençale, les gens sont contents de nos services, de nos services à la petite enfance et à la jeunesse, de l'espace France service, de l'accueil de la déchetterie. La véloroute est un vieux serpent de mer qui va devenir réalité d'ici peu. Pour le tourisme nous avons une capacité d'action réelle. L'intercommunalité est forte. De plus en plus elle est reconnue du grand public. Elle a vocation à durer : des communes délibèrent pour amorcer un processus visant à nous rejoindre ». C’est en effet le cas de Mirabel-aux Baronnies, de Pierrelongue et plus récemment de La-Penne-sur-Ouvèze.

Avant la dégustation de la traditionnelle galette des rois, six membres du personnel de la collectivité ont été remerciés. Véronique Bianco, éducatrice de jeunes enfant, Audrey Scapin Fanette Gigot, adjointe territoriale d’animation et Stéphane Cazaux, adjoint technique principal ont reçu la médaille d’honneur du travail. D’autre part, on a fêté le départ à la retraite de Laurent Arnoux, responsable de l’exploitation du service déchets et d’Alain Assenat, agent dans ce même service.

Victor Ducrest