« Pourquoi partir au cimetière avec ses bijoux ? » : cette phrase choc prononcée par le professeur Cabrol permet de résumer le dilemme auquel sont confrontées aujourd’hui les associations qui militent pour le don d’organes.

En effet, 27 000 personnes aujourd’hui sont en attente en France d’une greffe (cœur, poumon, foie, rein, pancréas). Et si 80 % des Français sont à priori favorables au don de leurs organes, 53 % parmi eux n’en ont pas discuté avec leurs proches…

Même si, d’après la loi de 2018, le consentement au don est présumé en l’absence de refus explicite (registre des refus), il est important de manifester cet accord de son vivant auprès des siens.

« Ne laissez pas la décision à ceux qui restent !» : c’est le cri du cœur de Mireille Audigié, maman de Stéphane, qui est venue de Bollene témoigner. Son fils unique décédé brutalement il y a 20 ans a permis de sauver 4 vies par son don généreux.

Gaël Pradel, médecin coordinateur du don d’organes à Avignon explique combien il est important que la société s’empare de ce débat. Il souligne par ailleurs que les craintes exprimées par les familles sur la restitution du corps après un prélèvement doivent être levées.

Autant de raisons qui font que la Mairie de Vaison a décidé de signer une convention avec l’ADOT 84 (Association pour le don d’organes et de tissu) représentée par sa présidente Myriam Gutierrez pour devenir ville ambassadrice du don d’organes. Un panneau signalera cet engagement en entrée de ville, avec l’espoir que ce sujet tabou soit évoqué plus souvent entre proches.

« Tous receveurs, tous donneurs, tous concernés. » : un slogan à se répéter.