Devant la salle bien garnie du Théâtre des 2 mondes, Antoine Abou a présenté une conférence passionnante et érudite sur le Boléro de Ravel, dansé le lendemain sur la scène du Théâtre antique.

Après les traditionnels problèmes de vidéo-projecteur, Pierre-François Heuclin, directeur artistique du festival, a pu introduire le sujet à l’heure prévue.

Antoine Abou a ensuite raconté l’origine du Boléro, imaginé en 1928 à partir du bruit d’une usine, et à la composition minimaliste : un rythme de deux mesures répété 169 fois, un thème et un contre thème de même longueur qui se répètent et alternent pendant un crescendo ininterrompu tant de nuances qu’instrumental. De nouveaux instruments s’ajoutent au fil du Boléro, rompant toute monotonie de la pièce de 15 à 17 minutes selon l’interprétation. Le rythme est celui d’une danse espagnole, le boléro.

Ce morceau de musique a été longtemps à la première place du classement mondial des droits d’auteur (jusqu’en 1993) et reste une des œuvres musicales françaises les plus exportées.

Par des vidéos savamment organisées, Antoine Abou a montré comment les chorégraphes avaient tiré parti de cette musique, dans des mises en scène et des registres très différents.

Il a aussi montré les reprises chantées du Boléro, comme Gilbert Bécaud avec « Et maintenant », finissant sur une note humoristique avec Pierre Dac et Francis Blanche dans « Le parti d’en rire ».