JEAN-CHARLES RAUFAST LÈVE LE VOILE SUR SAINT QUENIN

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JEAN-CHARLES RAUFAST LÈVE LE VOILE SUR SAINT QUENIN

Vaison-la-Romaine
10 novembre 2022 - 14:42
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Il n’est peut-être pas historien, mais Jean Charles Raufast est un érudit hors pair, passionné par l’histoire de Vaison (qu’il préfère nommer Saint-Quenin-sur-Ouveze) et qui, plus est, ne manque pas d’humour…

Des ingrédients qui ont fait de la conférence donnée mercredi soir dernier dans le cadre du CIC un moment fort.

Une centaine de personnes ont ainsi découvert ou redécouvert ce personnage à la fois mythique et symbolique, honoré par la ville de Vaison tous les ans en février lors de la neuvaine de Saint Quenin.

Né entre 500 et 530, il a fait partie de ce clergé gaulois qui a permis l’avènement de la chrétienté dans le tout nouveau royaume franc instauré par Clovis en 496. Mais évidemment, ce sixième siècle de notre ère n’étant pratiquement pas documenté, l’imagination est donc au pouvoir.

Jean Charles Raufast s’est efforcé néanmoins de présenter les faits, sous la forme d’une doxa en 12 points résumant la vie de ce saint. Parmi ceux-ci, il a retenu ceux qui lui semblaient certains ou probables.

Restent cinq points énigmatiques qui forment ce qu’il appelle les cinq secrets de Saint Quenin : son nom véritable, son lieu de naissance (Vaison ?), son séjour à Lerins (y a-t-il vraiment demeuré ?), sa personnalité (sage ou ermite prêcheur ?), son lieu de sépulture (reliques dans la cathédrale Notre-Dame de Nazareth ?)… Bref, une carte d’identité bien incomplète.

Mais un homme très certainement en odeur de sainteté si l’on en croit le doux parfum exhalé lors de l’ouverture de son présumé tombeau en octobre 1950…

Ces cinq secrets n’ont cependant pas empêché les Bollandistes de reconnaître dans ce Saint-Quenin « un cœur de chêne dans l’adversité ». Ces secrets n’ont pas non plus empêché un certain nombre de garçons de la fin du XIXe siècle de porter le nom de Quenin en hommage à « cet homme exceptionnel qui a traversé l’histoire de Vaison » selon les mots mêmes du conférencier.

Et celui-ci, accessoirement fondateur du Fifrelin, de conclure : « à Vaison il ne s’est jamais rien passé, mais tout ce rien est vraiment très intéressant ».

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