La conférence d’Axelle Playoust-Braure, scientifique et militante, journaliste scientifique spécialisée en bien-être animal et végétalisation de l'alimentation traitera du droit des animaux, abordera la question sous l’angle du spécisme et de l’antispécisme.

« L’antispécisme consiste à prendre au sérieux ce que vivent les autres animaux, intimement, à la première personne, en eux-mêmes et pour eux-mêmes : leurs désirs, leurs préférences, leurs besoins. L’abolition des institutions de l’exploitation animale est donc un excellent départ (pour ne pas dire le strict minimum) et une préoccupation légitime des mouvements antispécistes. Mais ce principe de non-nuisance ne sera pas suffisant, car la justice envers les autres animaux ne revient pas à mettre un terme à toute relation avec eux.

Parce que certains sont membres de nos foyers et de nos communautés, que d’autres vivent parmi nous en milieu urbain, que d’autres encore vivent dans la nature, mais entrent régulièrement en contact avec des infrastructures humaines, il nous faut réfléchir à la façon de partager les ressources et les lieux avec les animaux, de prendre en considération leurs intérêts et leur agentivité. Autrement dit, l’abolition de l’exploitation animale est le point de départ, et non le terme du projet antispéciste.

Au-delà de la philosophie morale, l’antispécisme relève donc de la théorie et de l’action politique, de l’urbanisme, de l’éthologie, de la géographie et de bien d’autres disciplines. C’est cette approche que je souhaite développer dans ma conférence, en m’inspirant notamment de l’ouvrage de théorie politique Zoopolis, de Sue Donaldson et Wil Kymlicka », explique la conférencière.

Axelle Playoust-Braure est autrice, militante et conférencière, spécialiste de la question du spécisme. Elle a cofondé « L'Amorce », revue en ligne contre le spécisme et est coauteure de « Solidarité animale. Défaire la société spéciste » (La Découverte, 2020). Elle est également titulaire d'un master en sociologie et études féministes (UQAM), et contribue régulièrement à des ouvrages collectifs sur les rapports sociaux humains/animaux.

Conférence le à 18 octobre 18 h, espace culturel.