Dimanche, Éric Glantenay, régisseur de la manifestation depuis huit ans, et Thierry Bonnet, président de l’association, ont informé les exposants de leur décision de ne plus organiser la traditionnelle brocante du troisième dimanche du mois, qui a lieu depuis 17 ans. Un apéritif a marqué cette dernière édition.

Éric Glantenay et Thierry Bonnet expliquent leur décision par des problèmes récurrents avec la mairie. Pour Éric Glantenay, « depuis quelques mois ça devient ingérable avec la municipalité ». Il reprend l’historique de la manifestation, d’abord organisée place de la poste, puis place Burrus, avant d’arriver place Montfort il y a quatre ans, et liste les problèmes récents. La place peut accueillir 26 exposants. « À l’époque, il n’y avait pas de terrasse de restaurant sur la place, maintenant deux ont été attribuées, ce qui nous a supprimé deux emplacements ». L’installation du podium a posé problème : en mai, il a été installé l’avant veille d’une brocante, ce qui a supprimé encore deux emplacements, alors qu’« aucune manifestation n’était prévue ». Éric Glantenay explique : « je ne suis pas dans l’improvisation, les emplacements sont retenus un mois à l’avance ». Au mois d’août, un container a été installé pour une soirée tango, ce qui a supprimé encore un stand. Les organisateurs ont rencontré le maire et le fonctionnaire en charge du dossier. Le podium devait être démonté début septembre, ce qui n’a pas été fait, laissant bloqués deux emplacements. « Il y a des exposants sur liste d’attente qui ne peuvent pas être pris », commente Éric Glantenay. Pour les barrières de ville, dix doivent être apportés sur la place par les services techniques, à charge pour l’association de les disposer, mais certains mois il doit appeler la personne d’astreinte pour qu’elle les apporte le matin. Il conclut : « Ça devient trop compliqué à gérer ».

L’association a besoin d’équilibrer ses comptes.  « Si notre espace vital se réduit, il y a un moment où ce n’est plus possible », affirme le régisseur. Il ajoute que la mairie envisage de lancer un marché public par un appel d’offres, auquel ils ne souhaitent pas candidater. « Je pense que ce sera un organisateur de foire qui l’aura », dit-il, avant de rappeler qu’a l’époque, c’est en raison des difficultés avec ce type de prestataires que la Ville avait fait appel à eux.

Le maire, Jean-François Périlhou, confirme vouloir passer un marché, pour, dit-il être en règle. Il affirme vouloir contacter l’association pour voir s’ils peuvent revenir sur leur décision, et « repartir sur des bases positives ». Quant aux difficultés avec les services municipaux, il estime qu’ils ont été très chargés pendant l’été.

LES REGRETS DE LA DOYENNE

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Sabine Ponchon

Sabine Ponchon, sans doute la plus ancienne de la brocante est très affectée par la fin de la manifestation. « Il y a 26 ans que je suis là, je suis un peu du coin, je suis de Propiac-les-Bains, même si j’habite Montélimar. J’ai fait mes premiers pas de brocanteuse sur cette place », dit-elle.

Elle ajoute : « la brocante de Vaison a une certaine aura, où que j’aille on me parle de la qualité de la brocante de Vaison ». Elle attribue cela à la sélection effectuée par l’association. Elle est « sidérée » par la fin des brocantes, et espère qu’elles vont redémarrer. Elle comprend la réaction d’Éric Glatenay, « un garçon qui est très très très bien », qui a rencontré « quelques petits soucis avec la municipalité ».