LE TRAIN DU BUIS RACONTÉ
Le « petit train du Buis » est encore dans les mémoires. La projection d’un vidéodiaporama, samedi dans la salle de la mairie, a permis à une trentaine de personnes d’en découvrir toute l’histoire.
Jean-Louis Bezet, passionné de l’histoire des trains du Vaucluse, a écrit plusieurs ouvrages (hélas non édités) sur les lignes disparues du Vaucluse, dont celle du petit train qui reliait Orange à Buis-les-Baronnies. Il a réalisé sur son histoire un vidéodiaporama d’une heure 30, présenté au public sur une idée de Jean-Claude Corréard.
Partant du livre de Valère Mancip, Patrick Peruch et Yves Favier, il a réutilisé, avec leur accord, les documents qu’ils avaient rassemblés, et d’autres que la publication de l’ouvrage, en 1992, avaient fait ressortir de l’oubli.
Le premier projet d’un petit train remonte à 1860. Une soixantaine de personnalités militent pour la construction d’un chemin de fer à voie étroite. Après une longue gestation, le premier train circule en 1907, sur une voie métrique. Ce sera la dernière ligne crée en Vaucluse. L’inauguration n’a pas eu lieu, le Midi, en pleine crise viticole, effrayant les autorités. Il circulera jusqu’au 12 février 1952, avec les mêmes voitures, qui n’ont pas évolué en presque 50 ans. Paris Match a consacré un long article à ses derniers voyages, où il affirme qu’il brûle 7 000 francs de charbon par voyage et coûte à l’État un million par mois.
La vidéo a permis de retracer toute l’histoire de ce petit train, construit à la pelle, la pioche et la brouette, dont beaucoup d’ouvrages sont encore utilisés plus de 100 ans après leur construction.
