Réunis entre trente et quarante selon le moment, leur présence est toujours bon enfant, et la relation et les discussions avec la Gendarmerie, qui passe régulièrement, sont détendues. Il n’y a pas de blocage, et beaucoup de coups de klaxon de soutien.

Sur ce rond-point, depuis la semaine dernière, les demandes semblent avoir évolué, avec comme priorité la demande du Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC). Des tracts signés de la « Confédération Nationale » étaient distribués aux automobilistes pour le présenter. Il serait « législatif », pour pouvoir proposer des lois, « révocatoire », pour faire partir un élu, « abrogatoire », pour abroger une loi, « constituant » pour modifier la constitution.

Au cours de la discussion, d’autres demandes émergent, sans qu’il soit possible de savoir si elles sont générales ou si ce sont celles de ceux qui parlent le plus fort. En vrac, il s’agit de l’abolition des privilèges des dirigeants, de la baisse des taxes, de la défense des services publics et de leur qualité, et de la démission du  président Macron. Ils veulent faire financer leurs demandes par « le cadeau de 40 milliards du CICE donné aux entreprises sans contreparties sur les salaires ni l’emploi », et les « 80 milliards de l’évasion fiscale ». Des retraités restent pour protester contre la suppression de l’indexation de leur retraite : « c’est aux entreprises de payer les salariés, pas aux retraités ». Tous sont d’accord pour affirmer « On se bat pour tout le monde ».

Éléments recueillis à  15 h 30