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RENÉ LAMBERT, UN DES DERNIERS RÉSISTANTS DU MAQUIS VASIO, TÉMOIGNE

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RENÉ LAMBERT, UN DES DERNIERS RÉSISTANTS DU MAQUIS VASIO, TÉMOIGNE

Villedieu
01 décembre 2023 - 08:51
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À 99 ans, l'ancien résistant René Lambert a témoigné mercredi dernier à la salle Garcia de Villedieu, dans le cadre de l'exposition organisée par l'association des "Amis du Maquis Vasio" et de la Fondation pour la Mémoire", sur le thème "Résistance et Déportation".   L'occasion de revenir sur les années de lutte contre l'occupant nazi pendant la Seconde Guerre mondiale. Un récit exceptionnel et émouvant, devant une cinquantaine de participants et en présence de Joel Boufiès, maire de Villedieu, très attaché à ce devoir de mémoire et des élus de la commune.

"Je suis désolé, mon récit risque d'être un peu confus". C'est par ces mots que René Lambert a accueilli les participants. A 99 ans, "bientôt 100 ans" précise-t-il dans un sourire, Il est un des derniers résistants du Maquis Vasio, avec Léon Roux d'Entrechaux, Jacques Liotard de Vaison et André Alazard de Séguret entré dans la lutte clandestine contre l'occupant nazi en 1942 alors qu'il n'avait que 19 ans. Très vite, sa mise en garde s'avère inutile. René Lambert se souvient de chaque détail : noms, années, lieux des combats et parachutages, des caches d'armes. Il retrace petit à petit son histoire, celle d'un adolescent au quotidien brusquement impacté par la Seconde guerre mondiale. Au mois de mai 1940, l'offensive allemande est inarrêtable. "On avait tous peur. C'était la panique" reprend René et si pendant 2 ans il n'y avait pas vraiment de résistance, ça s'est accéléré en 1942 avec le service du travail obligatoire. Pour nous il était normal d'agir, d'autant plus qu'avec Radio Londres, on savait que l 'Angleterre résistait, j'étais convaincu qu'il fallait m'engager dans un réseau d'action contre les "nazis". L'occasion pour lui de rappeler l'esprit de camaraderie qui régnait dans le maquis : "on était jeunes et même si parfois on avait la trouille, on était transcendé, car il fallait se sortir de l'occupation. Les échanges ont été nombreux au cours de cette rencontre, notamment de témoins, enfants à l'époque, qui se souviennent et sont encore marqués par la brutalité des officiers et soldats allemands lors d'interventions dans leurs foyers.

Son histoire, René Lambert la conte aussi dans les écoles, collèges et lycées, il faut que les enfants "qui vivent dans un monde totalement diffèrent du mien à leur âge, soient au courant de ce qui s'est passé à l'époque". Car l'ancien résistant a une crainte, "que tout ça recommence". "Quand je vois les actualités en Ukraine, en Israël et dans le monde je me demande ce qui va arriver. À l'origine des conflits, on retrouve toujours un bonhomme qui déraille et qui entraîne la population dans sa folie meurtrière". 

L'exposition se poursuit jusqu'au 6 décembre -Salle des fêtes "Maison Garcia Villedieu   - 10h 17h (entrée libre) - Samedi 2 décembre conférence 15.h 

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