LA SPOLIATION DES ŒUVRES D’ART PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE

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LA SPOLIATION DES ŒUVRES D’ART PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE

Vaison-la-Romaine
04 décembre 2025 - 15:17
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Muriel de Bastié, conférencière au CIC

La recherche de provenance pour les biens spoliés entre 1933 et 1945 est toute une aventure !

Et c’est cette aventure que Muriel de Bastié, chargée de recherche au ministère de la culture, a présenté lors d’une conférence organisée par le CIC mercredi dernier à Vaison.

« Il y a eu un pillage culturel systématique et des vols organisés d’une ampleur jamais vue pendant cette période du nazisme. Il y avait trois objectifs à cela : anéantir les familles juives en les pillant, détruire l’art dit « dégénéré », tel que les œuvres de Picasso ou de Matisse, et enfin enrichir les nazis. »

Heureusement, une résistante de la première heure, Rose Valand, a fait de manière discrète et consciencieuse état de toutes les œuvres entreposées pendant l’occupation au musée du jeu de paume à Paris, qui était le plus grand centre de tri des œuvres d’art pillées en Europe.

Grâce à elle, et surtout grâce au travail de fourmi de la « commission de récupération artistique », 45 000 œuvres d’art sur les 100 000 pillées, ont pu être restituées. Mais il reste 15 000 œuvres non récupérées qui ont été confiées provisoirement aux 60 musées nationaux en France. Ces œuvres, visibles entre autres au musée Calvet, sont signalées systématiquement par la mention MNR (musées nationaux récupération).

La recherche de provenance est un travail d’enquête, exigeant, minutieux, long, qui utilise une grande variété d’outils tels que les archives numérisées, les catalogues de vente, les photos de famille, la recherche des ayant droit…

« C’est un travail qui n’est jamais fini, mais qui offre des moments très forts lors des restitutions aux familles de leur propriétaire » conclut Muriel de Bastié.

 

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