Les habitantes du village qui résident à proximité du parking et du city-stade sont à bout de nerfs. Elles sont venues hier soir au conseil municipal pour déposer une pétition.

Depuis plusieurs années, 2004, la situation ne fait qu’empirer, selon leurs déclarations. Elles ont expliqué que le parking et le lavoir sont le lieu de détente de quelques jeunes venus de l’extérieur qui, souvent, jusqu’à plus de deux heures du matin, font du tapage, réalisent des dérapages en voiture sur les graviers, font exploser des pétards, mettent de la musique, crient…

Elles ont vu plusieurs fois le maire pour se plaindre, depuis plusieurs années, sans que la situation s’améliore. Les appels à la Gendarmerie étaient sans effet, celle-ci leur expliquant que le tapage nocturne n’est pas une priorité. Les riveraines dorment fenêtres fermées et se barricadent.

Les riverains évitent de garer leur véhicule la nuit de peur de les voir cribler de gravillons lors des dérapages, disent-elles, et elles affirment que deux couples, à bout, ont fini par vendre leur maison et quitter le village.

Elles se font insulter si elles font des observations. Une jeune femme excédée a tenté récemment de leur demander du calme. La situation a dégénéré en coups. Elle a été frappée et jetée à terre. Certains jeunes l’ont ensuite intimidée pour lui extorquer 150 euros pour avoir abimé un scooter, menaçant implicitement de s’en prendre à ses proches. Elle a porté plainte et a été entendue plusieurs fois par la gendarmerie.

Depuis, elle fait l’objet d’intimidations, des jeunes de la bande passant en voiture au ralenti devant chez elle ou s’arrêtant et l’interpellant, a-t-elle expliqué aux élus.

Les personnes venues au conseil municipal craignent qu’un jour les choses « tournent mal », ont-elles affirmé aux conseillers municipaux.

À la suite de ces plaintes, la Gendarmerie a pris le problème au sérieux, avec des interventions rapides lors des appels, des convocations à la Gendarmerie, des contrôles de véhicules, reconnaissent les victimes. Le maire, de son côté, affirme ne pas avoir été inactif, et avoir depuis longtemps et souvent contacté la Gendarmerie pour signaler ces problèmes. Il reconnait du bruit, du « petit commerce », mais se dit impuissant, vu ses moyens, à agir.

Face à la situation, les élus ont décidé la pose d’une caméra, l’extinction des éclairages et la fermeture d’un des deux accès au parking, qui permettait aux délinquants de fuir d’un côté quand les gendarmes arrivaient de l’autre.

Les habitantes souhaitent que ces mesures soient prises rapidement et surtout qu’elles soient efficaces.