HISTOIRES D’ARROSAGE
L’ASA de Roaix va fermer les canaux d’irrigation pour les remplacer par un réseau d’eau sous pression.
Mercredi, L’ASA de Roaix organisait une réunion en mairie pour présenter le projet de création d’un réseau d’arrosage sous pression et fermer les canaux actuels.
Le président Franck Molenat rappelait en introduction les grandes lignes du projet, devant 50 personnes. Il s’agit, selon sa présentation, de moderniser le système. Il mentionnait que ce projet concernait également l’ASA de Roaix-Séguret, et que le projet avait lancé il y a deux ans, avant d’avancer quelques chiffres. Un hectare arrosé en gravitaire (le système actuel) consommes 10 000 m3, tandis que le goutte à goutte n’en consomme « que » 1000 m3. L’idée a été lancée il y a 10 à 15 ans. L’eau sera prélevée dans l’Ouvèze, en espérant un jour un raccordement au Rhône. Dans un deuxième temps, le projet d’extension concernera le secteur de Séguret. Les surfaces concernées sont de l’ordre de 100 hectares à Roaix (78 actuellement), et de 500 à 600 hectares sur Séguret.
Les techniciens présents ont expliqué que l’eau sera prélevée sur le cours d’eau, les forages n’étant pas possibles en raison de la nature des terrains. Il y aura une traversée de l’Ouvèze à Rasteau, et les canaux actuels seront conservés pour évacuer les eaux pluviales. Chacune des deux Asa concernées est actuellement autorisée à prélever dans l’Ouvèze 9 000 m3 par jour (105 l/seconde). Le projet devrait aboutir d’ici deux ans.
Les discussions ont été vives, plusieurs personnes présentes se plaignants de dysfonctionnements de la consultation, avec des envois de recommandés non justifiés, des erreurs non corrigées malgré des demandes… Frédéric Bonfils a été particulièrement actif dans cette discussion, attirant l’attention des présents sur les engagements lourds pris en signant une convention de passage qu’il considère comme floue, et alors que selon lui, aucune compensation n’est proposée, ce qu’il conteste.
En l’absence d’accord, le passage des canalisations fera l’objet d’une procédure à lancer par le préfet.
Après cette discussion générale, les présents ont pu se pencher sur les plans détaillés mis à leur disposition pour découvrir les détails du projet.