EN GRÈVE À CAUSE DE L’AGRESSIVITÉ DES ÉLÈVES
Les personnels administratifs, enseignants et de service étaient en grève mardi dans le cadre de la journée nationale d’action et s’était installée devant la porte de l’établissement. Ils ont reconduit la grève mercredi, pour faire valoir leurs revendications spécifiques, qui concernent la dégradation des conditions de travail et l’agressivité des élèves.
L’ambiance est tendue au lycée privé Acaf-MSA de Vaison-la-Romaine. tUne grande partie du personnel reste en grève pour faire valoir ses revendications spécifiques qui tiennent principalement, à l’entendre, aux problèmes de discipline posés par certains élèves, agressifs envers les membres des équipes pédagogiques. Les grévistes citent la sortie d’intégration au Ventoux, où la violence verbale a été telle que les accompagnants ont fait appel à la Gendarmerie pour le retour en car. Ils affirment que parmi les nouveaux élèves, certains empêchent un déroulement normal des cours et sont extrêmement agressifs envers les enseignants, avec « d’énormes problèmes de discipline ». Ils demandent que les sanctions décidées collectivement soient effectivement appliquées, et ne se sentent pas soutenus.
Un premier « Ressenti de l’équipe pédagogique dans ses relations avec la direction » avait été remis à l’administration de l’établissement quelques semaines après la rentrée. Il y était noté entre autres difficultés, une « communication maladroite, parfois offensante et souvent anxiogène » de la direction, une « présence défaillante» de celle-ci, des « pressions psychologiques menant à des réflexions de départ »… Ils dénoncent aussi la suppression du poste de vie scolaire, avec répartition des tâches sur l’ensemble de l’équipe.
Pour exposer leurs revendications et leurs difficultés quotidiennes, les grévistes sont décidés à prolonger leur mouvement aussi longtemps que nécessaire pour obtenir une rencontre avec le conseil d’administration et un relevé de conclusions contractuel écrit. Bien évidemment, la question des salaires est aussi soulevée. Ils demandent une revalorisation de 9 % du point d’indice, qui « n’a pas évolué depuis 10 ans », avec des Bac + 3 qui commencent à 1 300 euros net, mais aussi « la prise en compte par la direction et le conseil d’administration de la fatigue physique et psychologique de toute l’équipe », et que soit appliquée « de façon stricte et non négociable l’échelle des sanctions établie en équipe ».
Au moment où nous écrivons ces lignes, malgré plusieurs appels, aucun responsable de l’établissement n’a pu être joint pour obtenir le point de vue de l’administration du lycée.