Après l’arrêt forcé en raison de la pandémie, les intermittents des spectacles n’avaient pu exercer leur travail et Jacques Sals, intermittent technicien du spectacle vivant, aujourd’hui régisseur général, revient sur ces professionnels à plusieurs facettes, qui interviennent au théâtre antique, sur le plateau, la scène, la sonorisation, l’éclairage et toute la logistique (loges, sanitaires, salle de travail, snack, gardiennage). 

« Notre boulot, c’est que le spectacle fonctionne et il faut que les spectacles qui se produisent habituellement en salle intérieure, s’adaptent aux contraintes spécifiques du théâtre antique confie Jacques Sals, très heureux de retrouver son équipe de 20 salariés intermittents techniciens, pour cette nouvelle saison de « Vaison Danses ».  

Cette profession Jacques Sals la connait bien ! C’est en 1989, à l’époque où il travaillait à la brasserie « le Sporting » que tout a commencé, par la rencontre avec les techniciens, qui intervenaient au théâtre antique, qui lui ont ouvert les portes de cette profession. À son actif : des tournées avec Zingaro, le cirque de Pékin, des spectacles à l’Odéon à Paris.

En 1995, retour à Vaison la Romaine, ou il intègre l’équipe à l’époque de Michel Legistre au théâtre antique, tout d’abord comme machiniste, chef de plateau, régisseur de plateau et depuis 12 ans comme régisseur général aux côtés de Franck Adrien, directeur, qui à eux deux sont les grands manitous de la logistique au théâtre antique. L’occasion pour lui de se féliciter de la bonne coopération avec le service du Pôle culturel de la ville. 

Un mur de 18m sur 8m et 6 tonnes de poussée au vent.

"On gère tout, du papier toilette jusqu'au dernier micro en passant par les câbles, les projecteurs etc…évoquant avec émotion les défis techniques toujours renouvelés, comme pour le ballet « Blanche neige « de Peljocaj, avec "la mise en place d’un mur de fond de scène de 18 m sur 8 m, qui présentait 6 tonnes de poussée au vent. Il a fallu y mettre 15 tonnes de lest accompagnés d'un haubanage, sans oublier le foin bio qu’il a fallu livrer pour les chevaux de Bartabas et prévoir une écurie.

"S'il manque un bout de câble, le spectacle capote !" conclut Jacques, avant de se remettre à la tâche. Aujourd'hui il faut préparer le sol de la scène pour accueillir le spectacle de l'école de danse Atelier de Rudra Béjart de Lausannne qui a lieu ce soir.

Pour lui et pour la plus grande joie de son épouse Marie, de ses enfants Robin, Kerloye et Capucine, plus de tournées, car, après « Vaison Danses », il interviendra toujours dans le Vaucluse au Festival « Après les Vendanges » d’octobre à novembre et retrouvera dès janvier le théâtre antique, pour préparer la saison 2022.

JJA