LE COMBAT DU SÉNATEUR LUCIEN STANZIONE FACE À LA DROSOPHILA SUZUKII

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LE COMBAT DU SÉNATEUR LUCIEN STANZIONE FACE À LA DROSOPHILA SUZUKII

Malaucène
08 mai 2024 - 17:38
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Le sénateur Lucien Stanzione et lzq chercheurs

Le maire de Malaucène, Frédéric Tenon, a reçu en mairie le sénateur Lucien Stanzione qui avait invité la presse régionale et nationale pour présenter son action en faveur la filière de la cerise et notamment de la lutte contre la Drosophila Suzukii. La réunion s’est tenue en présence de Dominique Plancher, maire de Venasque, représentante de toutes les communes productrices de cerises, et d’une équipe de recherche de l’INRAE de Sophia Antipolis. Elle a été suivie d’un lâcher de Ganaspis, un parasitoïde qui est en train d’être acclimaté sur les territoires en France, qui semble constituer une solution alternative aux produits phytosanitaires pour l’avenir des communes, des territoires et de l’agriculture vauclusienne.

Comme l’expliquait le sénateur Stanzione, si la cerise est mise en péril par la Drosophila Suzukii, la fraise et l’ensemble des fruits rouges ne sont pas épargnés. Depuis deux ans, il multiplie les réunions et les interpellations auprès du ministre de l’Agriculture, mais aussi du Premier ministre et des instances départementales, régionales et des communautés de communes avec pour résultat un rendez-vous en juillet 2023 des représentants de la filière cerise et une aide aux cerisiculteurs, dont ma moitié des producteurs vauclusiens seront bénéficiaires.

Lucien Stanzione citait : « Outre les lourdeurs administratives qui ralentissent la mise en place des mesures, nous nous heurtons à une conjoncture des plus défavorables en 2024, sur fond de plan d’économie de 10 milliards d’euros et de restrictions budgétaires annoncées par le ministre des Finances (20 milliards d’euros en 2025). D’un côté, nous savons que l’avenir ne se construira pas sans la recherche, qui pour sa part est prête à passer à l’action, mais de l’autre, cela nécessitera des investissements humains et financiers qui risquent d’être compromis par cette conjoncture calamiteuse due aux économies forcées, de sorte qu’il m’incombe de trouver les solutions nécessaires pour notre Vaucluse ». Et de poursuivre : « Les chercheurs misent en effet sur une stratégie d’acclimatation de parasitoïdes exotiques. Aucun parasitoïde local n’étant réellement efficace sur cette mouche, il a en effet fallu se tourner vers le bassin d’origine de Drosophila suzukii, pour lui trouver un parasitoïde convaincant, et c’est Ganaspis cf. brasiliensis G1 (GbG1) qui a été sélectionné et qui a obtenu les autorisations nécessaires pour être introduites sur nos territoires. Les premiers lâchers de GbG1 ont ainsi pu débuter en 2023, dans le cadre du projet Ecophyto SUZoCARPO. Un financement spécifique a été obtenu en 2024 pour intensifier les actions démarrées, ce qui a permis un nouveau lâcher de 500 femelles GbG1 dans le Vaucluse ce lundi à Malaucène. Le parasitoïde est ainsi introduit dans des environnements favorables, notamment des vergers de cerisiers abandonnés qui ne font l’objet d’aucun traitement et sont des réservoirs sauvages pour Drosophila suzukii. Des suivis de terrain sont menés pour évaluer l’efficacité de cette stratégie et optimiser les méthodes d’introduction. Le projet vise à établir GbG1 de manière permanente dans l’environnement pour contrôler les populations de Drosophila suzukii de manière écologique, sans recours à des produits chimiques.

Nicolas Borowiec, continuera à coordonner les opérations de lutte biologique et les lâchers supplémentaires qui sont prévus dans le Vaucluse en mai, juin, puis septembre. Je vous ferai alors part des résultats en octobre. Pour ma part, je ferai entendre la voix des maires et des producteurs de cerise au sénat dans le cadre de la loi de programmation agricole qui devrait arriver au Sénat très prochainement ».

De nombreux scientifiques étaient présents : — Frédéric Carlin (Directeur de recherche INRAE, Président du centre INRAE PACA) — Mylène Ogliastro (Directrice de recherche INRAE, chef du département Santé des Plantes et Environnement d’INRAE) — Nicolas Borowiec (Ingénieur de recherche INRAE, coresponsable de l’équipe RDLB, de l’unité ISA à Sophia Antipolis) — Inessa Buch (Technicienne de recherche INRAE dans l’équipe RDLB de l’unité ISA à Sophia Antipolis) — Léa Darmedru (Assistante-ingénieure sur le projet OFB « Cerise », dans l’équipe RDLB, de l’Unité ISA, à Sophia Antipolis) — Adrien Le Avenant (Ingénieur de recherche sur le projet OFB « cerise », dans l’équipe RDLB, de l’unité ISA, à Sophia Antipolis) — Armelle Favery (Ingénieure de recherche INRAE, responsable de communication du centre INRAE PACA).

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